Metz - Clermont, je réserve ma place

Un coach apprenti en vaut deux !

Auprès de Francis De Taddeo, Cyril Serredszum vit un début de saison idéal. Le jeune entraîneur qu’il est en profite pour accumuler un maximum de connaissances tout en s’investissant à fond dans un projet collectif en bonne voie. Entretien.
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Cyril, depuis votre retour au
FC Metz, tout sourit aux Grenats. C’est le départ rêvé
pour vous…

Cyril Serredszum : « C’est bien plus facile de
travailler dans ces conditions. J’ai trouvé très intéressante
la façon dont nous avons passé le stage de préparation.
Tout le monde était tourné vers le même objectif et chacun
avait conscience qu’il fallait passer par des moments difficiles pour
être performants. Les choses deviennent plus simples avec un groupe réceptif.
Ensuite, la qualité des joueurs nous a permis d’enchaîner
les bons résultats et d’être là où nous sommes
aujourd’hui. Compte-tenu de la taille du groupe, les joueurs savaient
qu’il allait y avoir de la concurrence. L’état d’esprit
ne suffit pas mais c’est une base de travail essentielle sur laquelle
on peut s’appuyer lors des passages difficiles. Après, on ne sait
jamais ce qui peut se passer sur une saison entière. »

Quelle est la répartition
des rôles entre les différents membres du staff technique ?

C.S. : « Les choix de groupe ou d’équipe
se font en concertation entre José, Francis et moi. Durant les matches
de CFA, José est le seul maître de ses choix tactiques. Il y a
beaucoup d’échanges entre nous. Cela a commencé dès
la préparation où chacun a dû prendre ses responsabilités.
Nous avions un nombre de joueurs conséquent à des niveaux de forme
différents. Il fallait préparer des séances adaptées
aux besoins de chacun. Les membres du staff ont tous apporté leur pierre
à l’édifice. »

José Pinot, Cyril Serredszum et Francis De Taddeo à l'entraînement. Ca rigole pour le staff messin en ce début de saison.De
l’extérieur, Francis De Taddeo donne l’impression de se comporter
en manager, de gérer les ressources humaines à sa disposition.
Cela se passe-t-il ainsi en interne ?

C.S. : « Disons qu’il sait être à
l’écoute des personnes qui l’entourent. Il n’impose
pas quelque chose sans que nous ne soyons au courant même si au final,
c’est lui qui prend les décisions. Il aime à recueillir
plusieurs avis; avoir différents sons de cloche lui permet de faire les
choix les plus judicieux. De notre côté, nous nous sentons très
impliqués, c’est gratifiant de participer aux réflexions
techniques. Cela donne envie de s’investir toujours plus. »

Vous avez stoppé votre
carrière professionnelle il y a très peu de temps. Quelles relations
entretenez-vous avec les joueurs actuellement ?

C.S. : « A fortiori, avec les victoires, elles sont facilitées
même avec les garçons les moins utilisés qui aimeraient
forcément jouer plus. J’essaie d’être à l’écoute
de chacun, de garder un bon contact tout en conservant une certaine distance.
Je pense qu’il ne faut pas tomber dans une relation trop amicale. Les
jours où cela ira moins bien, je devrai leur faire sentir qu’il
y a une différence entre eux et moi, même si nous restons rivés
vers un objectif commun. J’avoue que cette position est parfois assez
délicate à entretenir car je possède encore un esprit très
joueur. Je n’ai pas le recul suffisant dans ma profession d’entraîneur
pour faire différemment. C’est pourquoi je fais preuve de vigilance
dans ce domaine. »

Quelles différences voyez-vous
entre la gestion d’un groupe amateur et celle d’un groupe pro ?

C.S. : « Lors de mes années au sein du football
amateur (ndlr : il a entraîné Amnéville), j’ai beaucoup
appris sur les relations humaines. Par rapport au professionnalisme, il y a
moins de séances d’entraînement. Il faut donc être
capable de travailler plusieurs aspects en très peu de temps, tout en
gardant à l’esprit que les garçons qui viennent bosser leur
football sortent d’une journée de travail. J’ai parfois eu
à gérer des cas difficiles avec certains joueurs, cette expérience
me sert aujourd’hui avec les pros. Au niveau du terrain, on travaille
plus sur des détails et sur le physique. »

Vous considérez-vous encore
en apprentissage ?

C.S. : « Complètement ! D’ailleurs, j’ai
la chance d’avoir affaire à plusieurs interlocuteurs différents
dans des domaines spécifiques. Cela me permet d’apprendre au niveau
tactique avec Francis ou physique avec Jeremy. José Pinot a plus d’expérience
que moi au niveau de l’entraînement, il est aussi d’un apport
précieux. Tout cela contribue à enrichir mes connaissances. »

Pour finir, un mot sur le match
de vendredi. A quel type de rencontre peut-on s’attendre ?

C.S. : « Nous allons être opposés à
une formation difficile à manœuvrer. Jusqu’à maintenant,
elle a surtout payé son manque d’efficacité offensive et
défensive. Dans le jeu, ils sont loin d’être ridicules. Le
changement d’entraîneur a peut-être eu un impact dans les
têtes et cela reste une équipe qui a besoin de points. Nous devrons
donc faire preuve d’une concentration maximale et être à
100% pour réussir à repartir du bon pied en prenant les trois
points de la victoire. »

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