Metz - Clermont, je réserve ma place

‘Petit renard’ veut grandir

Précédé d’une réputation flatteuse et auteur de prestations intéressantes lors des matches de préparation, Wilmer Aguirre fait actuellement les frais de l’excellente forme du duo Cissé – Gueye. Remis de blessure, « El Zorrito* » attend son heure. Au coin du bois.
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Avant de traverser l’Atlantique pour rejoindre Metz,
Wilmer Aguirre empilait les buts avec Lima. L’attaquant ‘de poche’
y décrochait le titre de champion du Pérou aux côtés
de Manuel Corrales, qui a finalement pris le même vol. Depuis leur arrivée
en Lorraine, ils ne comptent que 14 petites minutes de jeu à eux deux.
Ce total famélique s’explique autant par le bon comportement de
leurs concurrents que par la nécessité d’adaptation à
un nouveau contexte, footballistique mais aussi humain.

Le second domaine apparaît comme la cause principale de l’absence
des pelouses des deux hommes. Si Corrales manipule déjà suffisamment
la langue française pour se faire comprendre, ce n’est pas le cas
de son compatriote. « Pequeño » (le petit), comme l’appellent
affectueusement ses coéquipiers, peine par conséquent à
nouer des liens plus solides avec ses camarades de vestiaire. « C’est
très important de pouvoir communiquer,
assure-t-il via son interprète
attitré Daniel Gomez. Heureusement, le langage du football est universel
et sur le terrain, on arrive à se comprendre. Par contre, cela représente
un sérieux handicap pour mon intégration et le contact avec les
joueurs. »
Après avoir arrêté l’apprentissage
du français entrepris en début d’année, il s’apprête
à reprendre avec un nouveau professeur.

Côté terrain, les matches de préparation avaient permis
de distinguer de belles qualités dans le jeu de Wilmer Aguirre. Alors
qu’il semblait devoir débuter le championnat sur un pied d’égalité
avec Gueye et Cissé, une blessure l’a stoppé net. L’efficacité
du onze mosellan pendant son absence a accentué son retard. Jadis titulaire
indiscutable en son pays, Wilmer est contraint de se dégourdir les jambes
en CFA. « Cela fait partie du football, commente-t-il. Je
savais très bien que je devrai faire mes preuves pour avoir ma place.
Bien sûr, c’est gênant car je suis venu ici pour jouer. Être
à l’écart de l’équipe n’est pas évident
pour moi. Je suis un professionnel, je dois m’armer de patience et respecter
la décision du coach. Même si quand je suis sur le banc, cela me
démange de rentrer sur le terrain. »
Le ‘petit renard’
a des fourmis dans les jambes ; ou ‘les pieds qui piquent’, si l’on
traduit littéralement l’expression espagnole consacrée.

Sans remettre en cause ses qualités de joueur, il reste tout de même
un secteur dans lequel il doit progresser de son propre aveu : « Il
faut que je sois plus présent dans les duels. Je dois travailler pour
m’adapter à un jeu plus rugueux. La Ligue 2 est d’un bon
niveau et je suis surpris des affluences qu’il peut y avoir. Je pense
tout de même que la première division péruvienne est un
petit peu au dessus. On y joue davantage au ballon, les joueurs sont meilleurs
techniquement. Mais c’est le jeu sud-américain, il y a moins de
contacts, l’engagement physique n’y est pas aussi important. »

Quand il sera sur la même longueur d’onde que ses partenaires, ‘El
Zorrito’ devrait avoir plus d’occasions de fureter dans les surfaces
de L2. Cyril Serredszum, au détour d’un couloir de Saint-Symphorien,
nous avouait dans la semaine qu’il avait été plutôt
à son avantage lors des oppositions internes. Alors…

* « El Zorrito » était le surnom de Wilmer
Aguirre au Pérou. Cela signifie ‘le petit renard’. Une comparaison
qu’il doit sans doute autant à son physique qu’à son
style de jeu.

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