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ASGF, fournisseur officiel de talents

Heureux papa de « Génération Foot », Mady Touré a séjourné quelques jours en Lorraine. L’occasion d’y déposer l’un de ses protégés et de présenter les perspectives de développement de son Centre de Formation.
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Ses ouailles ont beau briller en L2 et ailleurs, Mady Touré
continue de s’activer. Plus que jamais, même. Le ‘tuteur’
de la joyeuse bande de Sénégalais du FC Metz est dynamique à
souhait. Hier, il présentait aux dirigeants messins son projet de construction
d’infrastructures propres à Génération Foot. Aujourd’hui,
il faisait découvrir au dernier venu, Oumar Pouye, milieu de terrain
offensif qui évoluera avec les 18 ans, son nouveau club. Car Mady ne
vient jamais sans une pépite en poche.

Mascotte du ‘Jaaraf’,
brancardier à Monaco


Lorsqu’on évoque la filière dont sont issus les Gueye, N’Diaye
ou autres Djiba, il est difficile de passer à côté de leur
‘grand frère’. Son histoire, si singulière, reflète
sa passion pour le ballon rond autant que son amour pour le Sénégal
et l’Afrique. Tout commence à Dakar. Au Jaaraf, plus précisément,
club dont il est le benjamin et de facto la mascotte. « A 7, 8 ans,
je rencontrais tous les plus grands joueurs du pays,
se rappelle-t-il.
Mon idole, hors foot, était Youss N’Dour. Il est mon tuteur,
c’est lui qui m’a permis de venir en France. »
A Thonon-les-bains,
plus précisément, où son oncle évolue en équipe
première. Mady a 14 ans lorsqu’il intègre la section ‘sport
études’. Il passe ensuite par Bourges, puis retour à Thonon,
puis départ à Châteauroux, puis la Côte d’Azur.
Bref, sa carrière de joueur ne décolle pas : « J’étais
trop souvent blessé et j’ai vite compris que je n’étais
pas destiné au football de haut niveau. J’ai alors passé
un BEP de comptabilité. »
Pour les études, ce sera
tout.

Mady a besoin d’argent pour faire vivre sa famille. Son premier job l’attend
à l’hôpital Princesse Grâce de Monaco. «
J’étais brancardier, coursier... »
Aux urgences. «
C’est un boulot qui m’a énormément plu. Cela m’a
permis de connaître beaucoup de monde, de me créer des contacts.
»
De là, il rejoint « Sprint Communication et Management
», une société essentiellement tournée vers la F1
qui souhaite développer une branche football. Mady commence alors à
prospecter en Afrique pour des clubs français. A Metz, Joël Muller
est son premier interlocuteur, il le renvoie vers Francis De Taddeo. Qui s’en
souvient comme si c’était hier : « J’ai vu un jeune
homme avec des petites lunettes débarquer dans mon bureau. Des sollicitations
comme celles-ci, un club professionnel en a très régulièrement,
j’avais alors deux solutions. Soit l’écouter gentiment et
l’éconduire, soit me dire que cet homme pouvait tout à fait
réussir dans son entreprise. J’ai choisi la seconde et pour débuter,
je lui ai dit de me ramener un joueur. Si celui-ci était bon, on pourrait
envisager un partenariat. »



Self Made Mady Touré

« Disputer la Ligue des
Champions africaine »


C’est ainsi que Sega N’Diaye atterrit en Moselle. Et effectivement,
il est plutôt bon. Celui qui, aux côtés d’Emmanuel
Adebayor, fera un carton avec les 18 ans sous la direction de Pascal Janin,
est le premier maillon de la chaîne. L’essai concluant, «
il avait l’autorisation de continuer »
, sourit De Taddeo. De
fil en aiguille, le partenariat avec le club messin prend donc de l’ampleur.
Le carnet d’adresses de Mady aussi. A Dakar, il tente de regrouper des
jeunes pousses prometteuses, fort des passerelles qu’il possède
avec la Ligue 1. Deux anciens joueurs répondant aux noms de N’Diaye
et Gueye lui confient leurs rejetons. Le fils du second, meilleur buteur des
Grenats aujourd’hui, se souvient : « J’avais arrêté
l’école pour m’investir à fond dans le foot. Je faisais
partie des tout premiers à intégrer le centre. Aujourd’hui,
la moitié des joueurs que j’ai côtoyés sont dans des
clubs français. A l’époque, il n’y avait que deux
équipes, -15 et -16 ans. On ne jouait que des matches amicaux contre
des formations de première division et on les gagnait. »
«
On a galéré quatre ans pour être affilié,
confirme
Touré. Aujourd’hui, notre équipe évolue en troisième
division. Mon objectif est d’accéder au plus haut niveau du football
sénégalais. Et, à terme, de rivaliser avec les plus grandes
équipes du continent, participer à la Ligue des Champions africaine.
»
Il y a, pour cela, encore un sacré bout de chemin à
parcourir. Dans l’immédiat, la volonté du Sénégalais
est de bâtir une véritable académie du ballon rond à
Dakar. Près du lac rose et à 800 mètres de la mer, il dispose
d’un terrain sur lequel il rêve de voir pousser l’établissement.
Une délégation messine doit se rendre sur place au mois de Mars
pour visiter le site. « Ainsi, tous les joueurs sénégalais
pourraient avoir une chance de faire une carrière. Ce serait bien pour
le Sénégal et pour le FC Metz. Pour moi, ce n’est plus un
partenariat mais une histoire de famille. Nos aînés sont passés
par ici. Quand je viens, je suis pris au sérieux et écouté
par tout le monde. »
Au cours de son passage sur le sol lorrain,
Mady a appris la naissance de son troisième enfant, une fille. La famille
s’est donc agrandie. Un heureux papa, on vous dit…

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