Metz - Clermont, je réserve ma place

Si près du bonheur

Malgré une phase finale globalement réussie, les 16 ans d’Olivier Perrin ne conserveront pas leur titre de Champion de France. Bien que déçu, leur entraîneur préfère retenir les belles choses qu’il a observée sur le terrain tout au long de l’année.
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Battu, certes, mais pas abattu, Olivier Perrin a retrouvé l’usage
de sa voix ce matin, le lendemain du retour de sa troupe en terre mosellane.
Le vent et les ordres lancés à ses garçons avaient eu
raison des cordes vocales de l’éducateur messin, tout Vosgien
d’origine qu’il est. Cette fois, pas de trophée à
brandir dans le bus qui ramenait les jeunes Grenats, laissant à Cannet
en Roussillon (66) leurs espoirs de doublé. Ceux-ci se sont envolés
au détour d’une séance de tirs aux buts mal maîtrisée,
face à Sochaux, qui disputera donc la finale contre Nantes. En habitué
de ce genre d’évènement*, Perrin prend la chose avec philosophie.
« L’équipe a montré un visage séduisant,
note t-il. J’étais quelque peu inquiet après
notre première rencontre face à Montpellier (voir ci dessous).
Mais les joueurs m’ont rassuré par la suite. Lors des deux matches
suivants, ils ont été très bons et cela s’est joué
sur un coup de dé. »



Le groupe emmené par Olivier Perrin. 18 joueurs dont 13 Lorrains.

« Une saison exceptionnelle
»


La phase finale du Championnat de France des 16 ans est faite pour être
intense. Les rencontres, qui durent 2 fois 35 minutes, sont directement suivies
d’une séance de tirs aux buts en cas d’égalité.
Et le niveau est très homogène. Le FC Metz a donc commencé
par trembler face à Montpellier (menés 2-0, les Grenats sont revenus
à 2-2 à la faveur d’un penalty accompagné d’une
expulsion) ; puis il a dominé un très bon Grenoble (victoire 3-2
grâce à deux buts de Pjannick et un de Jollet). C’est ainsi
qu’il se retrouva au coude à coude avec Sochaux lors de la dernière
journée pour ce qui fut peut-être la plus belle partie de ces trois
jours de compétition. Le contexte et les forces en présences donnaient
à cette rencontre des airs de finale avant l’heure. Le scénario
confirma cette impression.

En encaissant un penalty évitable après une vingtaine de minutes,
Metz s’était mis dans une situation inconfortable. «
Mais j’ai tout de suite senti qu’ils étaient dans le match,

raconte Perrin. Ils ont repris le ballon et sont allés le poser au
centre comme si le score était en leur faveur. »
La suite
est plus réjouissante. A l’issue d’une action menée
par Bourgeois et Pjannick, Biaudet rétablit la parité avant la
mi-temps. Puis, l’attaquant messin Thibault Bourgeois y va également
de sa contribution. 2-1 pour les Grenats. « Nous avons eu trois fois
la possibilité de creuser l’écart et nous encaissons le
2-2 à quatre minutes de la fin. D’un côté, nous aurions
pu passer à 3-1, mais nous aurions aussi pu prendre un but dans les arrêts
de jeu. C’était une rencontre d’un très bon niveau
avec du talent des deux côtés. »
La séance de
tirs aux buts sera fatale aux Messins malgré deux nouveaux arrêts
de leur portier Vincent Degré, déjà excellent dans cet
exercice face à Montpellier.

Les Mosellans ne sont donc plus Champions de France au jour d’aujourd’hui.
Mais l’épilogue cruel de leur parcours ne doit pas faire oublier
les qualités démontrées tout au long de l’année.
« Mon seul regret est de ne pas avoir pu défendre notre titre
jusqu’en finale,
avoue Olivier Perrin, car je pense que nous
avions les capacités techniques et mentales de la remporter. Pour le
reste, j’ai passé une saison exceptionnelle avec un groupe de grande
qualité. Nous avons terminé la première phase à
la première place avec seulement deux défaites et marqué
85 buts. Nous avons pratiqué un football séduisant et les joueurs
se sont montrés intelligents sur le plan tactique. Avoir une équipe
joueuse ne permet pas toujours d’avoir des résultats. Cette fois,
ce fut le cas et au niveau disciplinaire, je n’ai eu à déplorer
qu’une suspension ; et pas le moindre carton rouge. »
Reste
l’inconnue, la part de réussite nécessaire à remporter
des matches à élimination directe. Cette année, elle a
rarement été du côté du FC Metz. Les seize ans n’ont
pas échappé à la règle !

* Depuis qu’il occupe le poste, Olivier Perrin a toujours
participé à la phase finale du Championnat de France, soit à
six reprises.

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