Une trop maigre récompense

On eut d’abord le droit à un derby des plus
classiques. De l’engagement, deux équipes limitant les prises de
risque tout en fermant les espaces… et peu d’occasion de buts. Metz
évoluait dans un 4-2-3-1 qui laissait Momar N’Diaye seul en pointe.
Quant aux Strasbourgeois, s’ils pouvaient compter sur leurs deux attaquants
Pagis et Diané, ils n’en avaient pas pour autant dégarni leur
milieu de terrain. Du coup, la première période ressembla à une
bataille dont personne ne semblait pouvoir s’extirper.
Seuls Le Pen, d’une action individuelle (8°), et Pagis, d’un
coup-franc vicieux (18°), amenaient le danger. Côté Messin, Sébastien
Renouard était le premier à faire les frais de l’âpreté
des débats. Percuté de plein fouet par Boca, il cédait
sa place à Contout. Les Lorrains ne parvenaient à inquiéter Cassard
que sur des phases arrêtées. Deux têtes de Borbiconi et un
coup-franc de Proment, peu avant la mi-temps, auraient pu connaître meilleur
sort. C’était toutefois insuffisant pour espérer trouver
le chemin des filets.

Heureusement pour le public lorrain, la seconde période fut bien meilleure.
Les Grenats exerçaient un pressing agressif et efficace. Et au fil des
minutes, Strasbourg touchait de moins en moins le ballon. Le match eut sans
doute tourné en faveur des Messins si N’Diaye, héros malheureux
de la soirée, avait bénéficié d’une réussite
et d’un sang froid supérieurs. Ou si Cassard n’avait pas
été impérial dans les cages alsaciennes… Peu après
l’heure de jeu, il relâchait toutefois une puissante frappe d’Obraniak
dans les pieds de Momar N’Diaye. Le jeune messin n’en profitait
pas, Cassard étant à la parade. Le portier des Bleus, par contre,
dut s’incliner sur une frappe de Jung-hwan Ahn, fraîchement entré
en jeu. Le ballon passait malheureusement à côté du but.
Une minute plus tard, un nouveau face à face N’Diaye-Cassard voyait
le second sortir vainqueur. En plus d’être en forme, le gardien
visiteur pouvait compter sur le brin de réussite des grands soirs. Une tête
de N’Diaye, à nouveau servi par Contout, terminait sur la transversale
(78°). Et comme le dernier rempart semblait être le sauveur désigné
du Racing, Cassard finissait d’écœurer les Grenats d’une
double parade, sur des tentatives d’Ahn puis Obraniak. Rien à
faire, les filets se refusaient à trembler et Metz enregistrait un nouveau
résultat nul. Si la victoire n’est toujours pas au rendez-vous,
ce 0-0 n’a rien à voir avec celui qu’ont concédé
les hommes de Muller quinze jours plus tôt. Lors du second acte, le public
de Saint-Symphorien a vu une équipe se dessiner. En continuant sur cette
voie, celle-ci devrait parvenir à passer la vitesse supérieure
d’ici peu. Même si, pour l’heure, il devient nécessaire
d’aller chercher des points à l’extérieur. En commençant
par samedi prochain, à la Beaujoire.