semblent être tombés dedans lorsqu’ils étaient petits.
D’autres ont régulièrement besoin d’en boire une rasade
pour se surpasser. Mais quelle est donc, en football, cette potion magique qui
décuple force et enthousiasme ? Le ballon rond étant largement
épargné par le dopage, il convient de rayer cette mention. Pour
répondre à cette question, penchons-nous plutôt sur le parcours
du FC Metz. Tout devient alors plus clair. C’est la victoire, pardi !
De cercle en cercle
Voilà dix journées que les Grenats se morfondent dans une spirale
de mauvais résultats alimentée par les blessures ou autres absences
pour cause de sélections. De quoi leur donner l’impression de tourner
en rond. Logique, finalement. Leur chemin adopte la trajectoire du cercle vicieux
dans lequel ils se trouvent. On pourra invoquer toutes les causes, réfléchir,
parler, chercher des solutions. Mais quelle autre chose qu’une victoire
peut désormais inverser la tendance et effacer des prestations messines
ces fugaces et coûteux instants de disparition collective ? Jusqu’à
maintenant, aucun des adversaires du Club à la Croix de Lorraine ne fut
suffisamment complaisant. Au sein de l’élite, les victoires vont
se chercher. Et lorsque les esprits sont affaiblis par le manque de potion,
il faut s’en remettre à d’autres vertus ou d’autres
hommes.
Dans cette optique, les retours de Djiba et Tum tombent à pic. En voilà
deux qui n’ont pas vécu la période de sevrage et qui possèdent,
en plus, un style de jeu qui n’élude pas l’engagement physique.
Cela devrait ajouter un supplément de puissance au onze messin. «
Nous espérons déjà qu’ils ne feront pas de rechute,
tempère Joël Muller. Actuellement, ils entrent dans une
phase de reprise de la compétition. Mais bien évidemment, ce sont
deux joueurs sur lesquels nous comptons et qui peuvent nous apporter un plus.
» Tout au long de la semaine, le groupe mosellan a laissé
espérer que les deux Africains seraient suivis dans leur attitude. Les
séances d’entraînement ont été le théâtre
d’oppositions musclées, ce qui n’est pas pour déplaire
au coach messin. « On joue comme on s’entraîne. Cette
façon de disputer ardemment les ballons est plutôt une bonne chose.
Il faut maintenant que cela se traduise lors des matches à venir et que
nous fassions preuve de plus d’agressivité dans la récupération
du ballon. »
Bien sûr, cela ne suffira pas à battre Monaco. Ahn tout juste rentré
de Corée, Zewlakow blessé et Gueye laissé en Lorraine,
Tum et N’Diaye sont les deux seuls véritables attaquants de pointe
à se rendre sur le Rocher. Ils auront la lourde tâche de déséquilibrer
la défense monégasque. Joël Muller affirme tout de même
que son équipe ne se contentera pas de défendre : «
Si nous voulons faire un résultat, il faut bien marquer au moins un but.
Nous n’allons pas rester dans nos trente mètres tout le match.
» Le reste est classique : « Être plus vigilants
dans les surfaces de réparation », « faire
preuve de concentration ». On n’en voudra pas au druide
messin de se répéter. Il ne tient qu’à une chose
que ses formules divergent dans une semaine : que les Grenats ramènent
trois points de Monaco, par Toutatis !
Monaco – Metz, 11ème
journée de Ligue 1
Stade Louis II, samedi 15 octobre à 20h
Arbitre : Monsieur Ruffray
L’équipe probable :
Metz : Wimbée – Allegro, Borbiconi, Bassong, Paisley – Contout,
Proment, Djiba, Obraniak – Tum, N’Diaye