du déplacement à Troyes, les esprits sont-ils libérés
de cette affaire de corruption ?
Stéphane Borbiconi : Il ne faut pas se tromper de priorité.
Aujourd’hui, nous avons un match important à préparer. Toute
notre énergie et nos pensées doivent être tournées
vers cette échéance. Joël Muller nous a dit qu’il était
important de se reconcentrer mais nous l’avions déjà fait
par nous même. Tout cela est de l’histoire ancienne. Ce match conditionnera
la suite de notre saison, puisqu’une victoire nous permettrait de nous relancer
dans la course au maintien. C’est vraiment une étape essentielle.
En fait, ce déplacement me fait un peu penser à celui de Caen
la saison passée.
Justement, le fait d’avoir
une certaine expérience de ce genre de rencontre peut-il constituer un
avantage ?
S.B. : Il est vrai que lors des dernière saisons, nous
avons eu pour habitude de batailler ferme, de jouer des rencontres à
six points. C’est un atout dans la mesure où nous pouvons anticiper
les choses. Nous savons ce qu’il faut et ce qu’il ne faut pas faire.
Notre préparation mentale, notamment, en sera facilitée. Maintenant,
cela ne veut pas dire que le match sera plus facile. En tout cas, j’ai
envie de retrouver samedi cet état d’esprit que nous avions eu
à Caen. Que tout le monde soit conscient de la difficulté de la
tâche qui nous attend sans pour autant se mettre une pression excessive.
Car avec de la concentration, de l’abnégation et de la solidarité,
nous pouvons la surmonter. En général, nous avons souvent su réagir
lorsque nous étions au pied du mur. Là, nous savons qu’il
ne nous reste plus de joker.
Avez-vous un objectif chiffré
d’ici à la trêve hivernale ?
S.B. : Non, pas spécialement. Nous prendrons les matches
les uns après les autres. Ce qui nous intéresse, c’est ce
mini-championnat qui existe pour le maintien. Il nous faut être le plus
proche possible du premier club non relégable fin décembre. Après
Troyes, nous affronterons Toulouse, Sochaux et Nice. Il ne faut pas se poser
de question et mettre la tête dans le guidon.
En tant que défenseur,
ces deux matches sans prendre de but vous rassurent ?
S.B. : Avoir réussi à garder notre cage inviolée
à Lens est une satisfaction. C’est une récompense du travail
effectué la semaine, qui vise à y parvenir. Cela prouve que nous
sommes dans la bonne direction. De plus, on s’aperçoit qu’il
nous est alors possible de prendre des points. Les équipes qui descendent
sont souvent celles qui encaissent beaucoup de buts, notre salut passe donc
par une bonne organisation défensive même si tout n’est pas
parfait pour l’instant. La meilleure façon de préparer Troyes
était de bien négocier ce rendez-vous lensois.
L’année passée,
le FC Metz s’appuyait beaucoup sur sa charnière centrale. Comment
avez-vous vécu ce début de saison où votre équipe
a encaissé beaucoup de buts ?
S.B. : Je l’ai mal vécu. Lorsqu’on prend
des buts, je ne peux pas être satisfait. Mehdi n’était pas
là au début et nous nous cherchions un peu. Comme les résultats
ne sont pas venus, la confiance nous a quitté alors que nous n’avions
pas de certitudes dans notre jeu. Alors, on a ramé pour revenir dans
le coup. Maintenant que cela commence à aller mieux, il ne faut surtout
pas lâcher. Personnellement, je prend beaucoup de plaisir quand on fait
des matches solides et que cela se prolonge sur la durée. Faire des séries
d’invincibilité, à l’image de ce qu’avait réussi
Saint-Etienne, est très gratifiant. A chaque début de saison,
c’est un objectif que de figurer parmi les meilleures défenses
du championnat, d’autant plus que le FC Metz y est souvent parvenu dans
son histoire.
Pour finir, que pensez-vous de
cette équipe de Troyes ?
S.B. : C’est un promu qui a bien débuté
et qui éprouve des difficultés en ce moment. C’est un concurrent
direct, nous jouons dans la même catégorie et ils savent qu’ils
vont lutter avec nous jusqu’au bout. On sait donc à quel match
s’attendre : beaucoup de duels, d’intensité physique.