Metz - Clermont, je réserve ma place

L’honneur en question

Coupable d’avoir mal négocié le virage que représentait son 2000ème match, le FC Metz terminera sa saison sans enjeu. L’intérêt minime des rencontres à venir permettra au moins de jauger le degré de fierté de ses hommes…
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Il n’est même pas certain que cela suffise. Montrer
un meilleur visage sur les quatre ultimes étapes de ce championnat 2005/2006
ne saurait effacer la déception qui accompagne l’ensemble de cette
saison noire. Calé dans la zone rouge dès les premières
journées, le Club à la Croix de Lorraine n’est jamais parvenu
à s’en extirper malgré quelques trop rares périodes
d’éclaircie. S’il leur résista souvent avec vaillance,
le Graoully apprécie finalement peu les abîmes. Pas plus qu’un
autre, il ne peut se permettre de rester tapi de la sorte. Une première
relégation à l’issue de la saison 2001-2002 l’avait
indiqué, celle qui se dessine en apporte la confirmation. Aujourd’hui,
la priorité du club est de réfléchir à la meilleure
façon de se reconstruire. Mais les mesures à prendre dans ce sens
ne peuvent être appliquées avant que le destin de la maison grenat
ne soit mathématiquement scellé. Car si l’espoir s’est
évanoui au soir du 8 avril, les chiffres n’ont pas encore validé
la sanction sportive.

Au menu des affaires courantes à classer, ce déplacement à
Toulouse ne représente à première vue qu’un bien
maigre palliatif. Les Violets, quinzièmes, n’ont plus gagné
depuis neuf rencontres et leur saison est également à ranger au
rayon des échecs. Pas de quoi égayer le quotidien du onze mosellan.
Sauf que la formation d’Erick Mombaerts, qui est encore l’entraîneur
jusqu’à la fin de la saison, semble lassée du cercle vicieux
dans lequel elle s’est enfermée. « On en a vraiment ras
le bol »
, nous avouait hier Nicolas Dieuze en employant un ton ne
laissant guère place au doute quant à sa franchise. Pour peu que
ses coéquipiers partagent ce sentiment, la partie promet d’être
animée.

L’effectif de Joël Muller, ou tout au moins ce qu’il en reste
après une cascade de forfaits, est donc loin d’arriver en terre
conquise. Et son bilan à l’extérieur, dont la colonne de
victoires a vécu son premier changement il y a quinze jours, n’autorise
aucun écart de comportement. « J’attend de mes joueurs
qu’ils rentrent dans cette partie comme ils sont rentrés dans celle
d’Ajaccio,
commente Joël Muller. Ils avaient su lutter et
aller de l’avant afin de se procurer des occasions. »
C’était
lorsque la flamme du maintien oscillait encore. Qu’en sera t-il maintenant
que l’ESTAC l’a soufflé ?

Dans cette atmosphère étrange où se mêlent incertitude
et tristesse, Kossi Agassa se verra proposer quatre titularisations. Pour être
équitable, le staff messin a voulu lui en accorder autant que Christophe
Marichez, « qui a prouvé qu’il était plus qu’un
troisième »
selon son entraîneur. L’un comme l’autre
ne savent pas de quoi demain sera fait. Ils ne sont pas les seuls. Toulouse,
Sochaux, Nice et Paris ; l’élève messin a quatre examens
à passer en sachant à l’avance qu’il va redoubler.
Il doit rêver d’en finir au plus vite. Que cela ne prenne pas le
pas sur sa dignité…

Toulouse – Metz, 35ème
journée de Ligue 1


Stadium de Toulouse, vendredi 14 avril à 20h

Arbitre : Monsieur Chapron

Le groupe : Agassa, Marichez – Alioui, Borbiconi,
Medjani, Bassong, Mihoubi – Obraniak, Proment, Huszti, Agouazi –
Contout, Pimenov, Gueye, Tum, Youla

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