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Les rênes de l’espoir

Certains en pleurent, d’autres s’en moquent. Mais le football français, dans sa quasi totalité, condamne Metz à la relégation. Pourtant, les Grenats peuvent encore saisir en Bretagne les rênes de l’espoir.
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On a tout essayé pour essayer de comprendre la panne
des hommes de Joël Muller. Les joueurs clés pointant à l’infirmerie.
Terminés. La période d’acclimatation et de mise à
niveau physique des recrues. Terminée. La durée nécessaire
à ce que la mayonnaise prenne. Terminée. Aujourd’hui, c’est
la moutarde qui monte au nez de Joël Muller. Excédé par la
série de mauvais résultats que subit son équipe, le technicien
messin perd patience. D’autant que ce mercredi, celle-ci a quitté
la Coupe de la Ligue par la petite porte, éliminée dès
son entrée par une formation de Sedan sur laquelle elle pourrait se calquer
dans bien des domaines. « Perdre contre une équipe de Ligue
2, ce n’est pas le problème,
estime Muller. Aujourd’hui,
nous nous faisons bouger par tout le monde et ça commence à bien
faire. »

Pas le droit de lâcher

Le coach exprime le même ras le bol que Ludovic Obraniak à sa sortie
des vestiaires ardennais. Le soir, les Mosellans sont restés à
l’hôtel passer leur nuit à ressasser leur défaite.
« On comptait beaucoup sur la Coupe pour nous changer les idées,
explique Obraniak. Finalement, perdre aura eu un effet négatif
encore plus important. Mais même s’il s’agissait de mauvais
moments, il était bien qu’on les partage. De plus, cela nous a
permis de mieux récupérer. »
Plus que jamais, Metz
a besoin de gagneurs pour remporter son premier succès. Cité en
exemple dans ce domaine par son entraîneur, le jeune milieu de terrain
en est un. « On a pas le droit de lâcher maintenant... »

Certes, cela paraît évident. Mais il y a une autre raison de traduire
en actes cette attitude sur le terrain. Elle se trouve dans la lecture des chiffres
et du calendrier. Certes catastrophique, le classement du Club à la Croix
de Lorraine n’est pas encore figé. La première équipe
hors de la zone rouge se tient à une distance de sept points. Et les
Messins doivent rencontrer, avant la trêve, trois concurrents au maintien
: Ajaccio, Troyes et Sochaux. Bien négocier ces trois tournants permettrait
aux Lorrains d’espérer jusqu’au bout. Bien sûr, Joël
Muller n’en est pas à ce type de considération. «
Nous sommes dans une mauvaise posture et d’autres équipes sont
proches de notre situation. Mais aujourd’hui, ce qui m’importe est
d’avoir une équipe qui ne se pose pas de question. J’attend
de ceux qui joueront qu’ils n’aient pas d’état d’âme.
»
Comme il s’agit de la troisième rencontre de la
semaine, l’effectif devrait tourner. Carl Medjani, de retour de blessure,
postule à une place de titulaire de même que Marcin Zewlakow qui
se sent de mieux en mieux après avoir encaissé la différence
de rythme avec le championnat belge. « Je veux voir des hommes
qui ont faim »
, en termine Muller. Les Messins n’ont plus
le choix. Il leur faut gagner rapidement sous peine de se trouver à un
point de non retour.

13ème journée de
Ligue 1, Rennes – Metz


Stade de la Route de Lorient, samedi 29 octobre à 20h

Arbitre : Monsieur Cailleux

Le groupe messin :

Agassa, Wimbée - Bassong, Béria, Borbiconi, Medjani, Méniri,
Paisley - Contout, Djiba, Obraniak, Ouadah, Proment - Ahn, Tum, Zewlakow

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