Lanterne rouge et série noire

A l’Ouest,
rien de nouveau. Les Grenats ont concédé une nouvelle défaite
à l’occasion de ce déplacement à Rennes. Puisqu’il faut bien s’accrocher
à quelque chose, on notera l’état d’esprit des troupes
de Carlo Molinari. « Dans le comportement général,
c’était plutôt bien, note le président. J’espère
qu’on peut y voir l’amorce d’un déclic. »
Bien que toujours en proie à de sérieux problèmes défensifs
malgré la bonne entrée de Carl Medjani dans l’axe, elles
ont au moins évolué avec détermination, sans le frein à
main. Joël Muller, souvent taxé d’entraîneur défensif,
avait mis en place une formation ne manquant pas d’éléments
offensifs. Malgré cela, les Rennais se créèrent d'avantage
d’occasions bien que la possession de balle fut partagée entre
les deux camps. Les erreurs d’alignement commises par la défense
mosellane furent lourdes de conséquences. A septième minute, Wimbée
sauvait les meubles en remportant son duel avec Freï. La réponse
d’Obraniak, une frappe lointaine, était détournée
en corner par le jeune gardien Pouplin. Toutefois, la seconde opportunité
locale faisait mouche. Maladroit sur l’action précédente,
le Suisse Alexander Freï, oublié côté droit, se rattrapait
en offrant un ballon de but idéal à John Utaka (1-0, 17°).
Dès lors, les hommes de Bölöni pouvaient voir venir et jouer
dans les espaces.

C’est ainsi que Freï se trouvait à nouveau seul face au Wimbée
pour un résultat identique. Toujours pas de but pour l’attaquant
rennais. Plus tard, il fallait une intervention in-extremis de Medjani pour
l’empêcher de marquer. Mais tout cela n’était que partie
remise. Après que Wimbée puis Obraniak aient chacun sauvé
un ballon sur leur ligne, Freï doublait la mise. Son compère Utaka,
par ailleurs très en vue, lui rendait la pareille d’un parfait
centre en retrait (2-0, 57°). La fin de match voyait Rennes baisser le pied.
Sur une ouverture de Ouadah, Ahn tentait un lob audacieux sur Pouplin. Le ballon
terminait sur la transversale du gardien rennais. En fin de rencontre, Metz
parvenait tout de même à sauver l’honneur par Tum, sur un
coup-franc botté par Ouadah. Cela ne modifiera pas la sanction finale.
Bien que volontaire, Metz a été beaucoup trop fragile défensivement.