- Roy, comment s'est déroulée cette saison pour vous ?
Roy Contout : « Moyennement bien. Je n'ai pas joué la première partie de saison et à partir du mois de décembre, j'ai dû me contenter d'un rôle de doublure. Mais j'ai fait avec, en ne cessant de travailler à l'entraînement et en donnant le maximum. Pendant la bonne série de l'équipe en février, j'ai joué et fait quelques matches intéressants. Pour autant, j'ai été vite remis sur le banc. Je n'ai pas bien compris pourquoi d'ailleurs. »
- Comment expliquez-vous que vous n'ayez quasiment plus été utilisé en fin de saison ?
R.C : « Je n'ai pas d'explication et c'est bien ça mon malheur. J'ai vécu une situation paradoxale puisque après notre nul à Bordeaux et notre victoire face à Monaco, j'ai dû me cantonner à dix minutes par-ci, cinq minutes par là. C'est frustrant d'autant plus que je n'ai reçu aucune explication de la part du staff. Sans prétention aucune, je pense qu'il y a des moments où je méritais de jouer, que l'équipe mise en place n'était pas la meilleure. Je n'ai jamais douté de mon potentiel. »
- La Ligue 2 peut être un challenge intéressant pour les jeunes du FC Metz. Avez-vous envie d'en faire partie ?
R.C : « Bien sûr. La Ligue 2 peut éventuellement me permettre de faire une saison complète et éviter de rééditer une saison comme j'ai pu vivre. Être titulaire plusieurs matches de suite voire une grande partie de la saison permet à un jeune joueur d'évoluer positivement et de se forger une expérience intéressante. La L2 est un bon tremplin pour des joueurs de ma génération. La saison prochaine peut être une année enrichissante tant humainement que sportivement. Je n'ai pas peur de la Ligue 2. »
- Cela veut dire que Roy Contout a des chances d'être Messin la saison prochaine ?
R.C : « Je l'espère de tout cœur. Je suis en fin de contrat et je souhaiterais beaucoup prolonger. Tout au long de l'année, je me suis toujours donné à fond à toutes les séances d'entraînement sans jamais me plaindre. Le plus important pour moi est que je continue à travailler afin d'essayer d'être le meilleur possible. La concurrence ne me fait pas peur, c'est au contraire bénéfique car cela oblige de donner le meilleur de soi-même tous les jours. »
- Cette saison vous a-t-elle permis de vous endurcir mentalement ?
R.C : « Mentalement, j'ai toujours été très fort. Je viens de loin, toute ma famille est encore en Guyane, je suis donc seul ici et il était impératif d'être fort dans ma tête pour pouvoir continuer en métropole. Je ne pense pas avoir progressé techniquement car il aurait fallu que je joue plus, que j'enchaîne les matches. »
- Vous avez participé au tournoi de Toulon l'été dernier. Imaginiez-vous vivre une telle saison sur un plan personnel ?
R.C : « Pas du tout. A l'issue du tournoi, j'étais sur une bonne dynamique et je pensais enchaîner. J'ai reçu une très bonne formation de Francis De Taddeo puis de Jean Fernandez et je croyais pouvoir faire un début bien plus intéressant. Malheureusement, ma saison est un handicap indéniable pour retrouver à court terme les Espoirs. Mais, je me dis que la Ligue 2 peut relancer ma carrière avec les Bleuets. L'exemple parfait est Ronald Zubar qui est capitaine des Espoirs en évoluant à Caen en L2. Alors, il faut prendre le même chemin. »