Metz - Clermont, je réserve ma place

Ajaccio, fer de lance

Maintenant qu’il a réussi à gagner, le FC Metz débute une quête rédemptrice de grande envergure. A la recherche du temps perdu, les Lorrains ont rejoint le Nord. Une terre bien connue de leurs deux guides.
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En d’autres temps, ils furent Lensois. Et ils gouttèrent
aux mêmes joies que lors de leurs premières heures messines. Ainsi
qu’à la même peine, celle d’abandonner au cours de
la dernière journée un titre de Champion que leur belle saison
aurait dû leur apporter. Le Stade Bollaert, ils connaissent. Et même
s’ils ne savent pas quel accueil leur sera réservé, ils
y retourneront avec plaisir, Michel Ettorre et Joël Muller. Interrogé
sur l’éventualité d’une réception peu amicale
de le part des supporters locaux, le coach mosellan n’a pas semblé
s’en soucier. « Les sifflets font partie du football, estime
t-il. Je ne sais pas comment cela va se passer. Nous verrons bien. Pour
moi, revenir à Lens maintenant est moins difficile qu’il ne l’était
de retrouver Saint-Symphorien. Mon départ du Racing était moins
douloureux, moins cruel. »
Tournons la page.

Une carte à jouer

Car ce Lens – Metz, s’il présente un caractère affectif
pour les deux coachs, est avant tout une affaire de points. Et comme il sera
dur d’en prendre face à cette formation artésienne, Joël
Muller aura un œil particulièrement attentif à l’attitude
de ses joueurs. On a beaucoup parlé des bénéfices psychologiques
de la victoire face à Ajaccio. Les Messins sont désormais débarrassés
du sentiment de « culpabilité » qui pesait
sur leurs épaules. Leur entraîneur espère que cela se traduira
sur le terrain. « J’attend de voir une équipe de
Metz qui joue les coups, croit en ses chances,
explique Muller.
Si nous retombons dans nos travers, ce premier succès perdra tout son
sens. Il faut qu’on puisse sentir le prolongement de cette progression
amorcée à Rennes. »


Pour une fois, le technicien messin n’a pas trop souffert des séjours
internationaux de ses joueurs. Depuis le début de la semaine, il peut
compter sur ses Africains, mieux en forme et le cœur gonflé par
leurs sélections. Voilà qui arrive à point nommé
pour Muller qui ne compte pas fermer le jeu faute de posséder de véritables
certitudes dans le secteur défensif. « Lens est une formation
qui a peu de failles. Elle possède vitesse, puissance, est solide dans
toutes les lignes. Elle sait aller vite vers l’avant grâce à
un potentiel offensif de premier plan. Certes, il nous faut être solides
et concéder peu d’occasions de buts. Mais nous sommes l’une
de plus mauvaises défenses de Ligue 1. Je ne pense donc pas que nous
avons les moyens de nous contenter de subir le jeu. »
S’ils
avaient à choisir, les Messins préféreraient sans doute
prendre des points contre leurs adversaires suivants. Troyes ou Sochaux sont
davantage des concurrents au maintien. Mais Joël Muller retourne le problème.
« Pour que nos confrontations avec ces formations soient décisives,
il faudra également que nous ayons pris des points ailleurs. »
Il est vrai que Metz pointe à six unités du premier club
hors de la zone rouge. Que la quête commence…

Lens – Metz, 15ème
journée de Ligue 1


Stade Bollaert, samedi 19 novembre à 20h

Arbitre : Monsieur Lhermite

Le groupe : Wimbée, Agassa - Bassong, Béria,
Borbiconi, Méniri, Paisley - Contout, Djiba, Obraniak, Ouadah, Proment,
Cherif Touré - Zewlakow, Tum, Gueye, N'Diaye

Suspendu : Medjani

Blessés : Pompière, Walter

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