pas optimales pour réintégrer le onze de départ messin.
Comment avez-vous abordé ce match ?
Laurent Agouazi : « Je savais qu’il était possible
que je sois titulaire par rapport aux entraînements de la semaine. Joël
Muller m’a prévenu quelques heures avant la rencontre que j’allais
débuter, en me demandant de jouer comme je le fais d’habitude,
avec l’envie de prouver que j’étais capable de jouer à
ce niveau. »
Pensez-vous avoir réussi
?
L.A. : « Ca, ce n’est pas à moi le dire ! Je laisse
ce soin aux techniciens et aux journalistes. En tout cas, j’ai évolué
sans pression et j’ai eu de bonnes sensations sur le terrain. Je pense
que nous avons trop regardé jouer Toulouse, nous sommes restés
trop tendres. Et nous avons répété les erreurs qui nous
trahissent depuis le début de la saison. A la mi-temps, le dispositif
a été modifié et nous étions plus à l’aise.
Peut-être que sans ce deuxième but, le match aurait changé
d’âme. Car nous avons eu deux occasions qui ne sont pas rentrées. »
De votre côté, comment
avez-vous vécu cette saison noire ?
L.A. : « Je suis revenu de Besançon avec beaucoup de plaisir
et l’envie de m’imposer dans cette équipe. Mais après
un premier match contre Lille, j’ai eu des soucis de blessures (ndlr :
au pubis puis au genou), ce qui m’a éloigné du groupe. Cette
période a été difficile, car je voyais mes coéquipiers
galérer sans pouvoir les aider. Je pense malgré tout que cette
saison me servira pour la suite. J’ai appris à mieux gérer
mes efforts et les ‘à côté’ comme la récupération
ou la nutrition. Au niveau du rythme, je pense également avoir progressé. »
Vous avez évolué
la saison passée à Besançon, en National. Quelles différences
voyez-vous avec la Ligue 1 et qu’en retenez-vous ?
L.A. : « Il y a un gros changement au niveau de la vitesse de
jeu. Les choses peuvent s’accélérer d’un seul coup,
à la moindre perte de balle. Dans ma position, cela peut avoir des conséquences
graves, puisque perdre un ballon dans une zone dangereuse amène quasi-systématiquement
une occasion de but. C’est pourquoi il faut être tout le temps concentré.
Le National est moins technique, il y a plus de duels, le jeu est plus rugueux.
Au niveau extra-sportif, c’est aussi le jour et la nuit. Ici, nous sommes
dans un cocon, tout est mis en œuvre pour que nous soyons dans les meilleures
conditions. En National, tu laves tes fringues et les enjeux ne sont pas les
mêmes. Certains joueurs sont des pères de famille pour qui une
relégation en CFA change beaucoup de choses car les contrats ne sont
plus les mêmes… Un joueur de Ligue 1 libre peut plus facilement
trouver un club professionnel. »
Comment voyez-vous votre avenir
personnel ?
L.A. : « Pour le moment, je pense d’abord à cette
saison que nous avons le devoir de finir au mieux. Le club n’a pratiquement jamais
terminé dernier du championnat, ce n’est pas cette année
que cela doit commencer. Ensuite, il est certain que je voudrais jouer davantage
car j’ai maintenant 22 ans. J’ai quelques contacts avec des clubs
étrangers mais ma priorité reste de poursuivre ma carrière
ici. J’aimerais essayer de faire remonter ce club en première division.
Mais nous verrons cela en temps voulu. »