20 ans que ça dure

La semaine que viennent de vivre les Grenats ressemble à
un sale feuilleton, quatre épisodes de série noire. Jouera, jouera
pas ? Comme le principe veut que le spectateur soit tenu en haleine jusqu’au
prochain épisode, un nouvel élément perturbateur est venu
ponctuer celui de vendredi. La journée était trop tranquille,
on savait déjà que Mehdi Méniri, gêné par
une lombalgie récurrente, serait forfait. Il fallait une dose d’inconnue.
Après Bassong et Djiba, arrêtés en cours de semaine mais
finalement aptes, ce fut au tour de Franck Béria de s’y coller.
Victime d’un coup dans un duel lors de la dernière des rugueuses
oppositions de la semaine, le latéral droit a vu sa cheville gonfler.
Il n’est pas assuré de tenir sa place sur la pelouse de Bonal.
Du coup, Joël Muller ramène une feuille blanche. «
Je ne peux pas vous dire comment nous allons nous organiser pour l’instant,
je dois réfléchir… »

Les solutions permettant de palier le probable forfait de Béria sont
nombreuses mais aucune ne s’impose d’elle-même. Le recours
au « système D » n’était plus nécessaire
depuis quelques semaines, il est de nouveau à l’ordre du jour.
Rageant, d’autant que le coach mosellan a longtemps espéré
pouvoir bénéficier de quelques menues certitudes pour composer
sa formation. Appelés, donc, à servir d’éléments
à la réflexion de leur entraîneur, les jeunes Bong et Mihoubi
intègrent le groupe. Ils sont tous deux gauchers et défenseurs,
même si le second présente des capacités offensives qui
lui permettent d’évoluer plus haut.

Côté sochalien, Dominique Bijotat a également des soucis
de blessures. Outre celle d’Ilan, qui ne date pas d’hier, il doit
composer avec les forfaits de Kader Touré, Boudarène et Erding
en attendant d’en savoir plus sur l’état de santé
de son gardien Teddy Richert, touché à l’épaule au
cours de la semaine. Malgré ces absences, Sochaux peut s’appuyer
sur une série de résultats positifs pour aborder cette rencontre.
Le club doubiste se remet en ce moment d’un début de saison difficile,
à la faveur, notamment, de deux victoires acquises sur le fil.
« Nous avions mal débuté, explique Romain Pitau,
avec deux défaites d’affilée à domicile. Après,
nous avons fait des résultats assez moyens mais nous arrivons à
redresser la barre en ce moment. Le groupe a été pas mal bouleversé
à l’intersaison. Il y a eu également un changement d’entraîneur.
Des joueurs sont partis et des jeunes ont intégré l’effectif
professionnel, il leur faut encore s’adapter à ce nouveau monde.
» C’est justement de la jeunesse (Erding puis Genghini)
que sont venues les deux dernières victoires sochaliennes. Metz devra
s’en méfier. Ces deux là n’étaient pas nés
le jour où Metz a gagné à Sochaux pour la dernière
fois, le 23 novembre 1985…