Le FC Metz respire un peu, Mehdi Méniri aussi. Le défenseur
des Grenats a renoué avec la compétition ce week-end après
un peu moins d’un mois de pénitence. Depuis le 14 janvier et
la participation à une pseudo-rixe en seconde période du match
Strasbourg-Metz, il n’avait pu fouler une pelouse de Ligue 1. «
C’est déjà frustrant de ne pas pouvoir jouer, explique
t-il, ça l’est encore plus lorsqu’on se sent apte.
» Les compteurs disciplinaires du ‘stoppeur’ étant
remis à zéro, cette fâcheuse suspension n’est plus
qu’un mauvais souvenir en partie atténué par la bonne
prestation, face à Auxerre, des ultimes protecteurs de Grégory
Wimbée. En partie, seulement : « Pour une fois, estime
t-il, nous aurions mérités une victoire à l’extérieur.
Nous avons retrouvé une équipe qui avait envie d’aller
de l’avant. Malheureusement, nous avons fait des erreurs et eu un peu
de malchance également, ce qui nous a privé des trois points.
Il faut retenir que d’une part, nous n’avons pas été
mis en danger et d’autre part, nous avons eu plus de possibilités
offensives. »
La belle prestation de Souleymane Youla, inusable en sa qualité de
dévoreur d’espaces, n’y est pas pour rien. L’apport
des deux nouveaux latéraux que comptait le onze grenat également.
Jamal Alioui a réalisé une première encourageante tandis
qu’Hemza Mihoubi a confirmé les bonnes dispositions qu’il
avait laissé entrevoir à Marseille. « Ils nous ont
apporté de la percussion, pense Méniri. On demande
souvent aux joueurs de couloirs d’intervenir dans le développement
du jeu, ils ont amené un plus dans ce domaine. Avec Borbi et Carl,
nous essayions de tenir la baraque dans l’axe tandis qu’eux nous
donnaient des possibilités supplémentaires de relance. »
Son jeune coéquipier, qui a seulement participé à sa
quatrième rencontre en première division, apprécie quant
à lui le rôle qu’on lui a donné. « En
équipe de jeunes, j’ai commencé attaquant avant de reculer
au milieu de terrain puis parfois en défense, rappelle Mihoubi.
Ce poste de latéral au sein d’une défense à cinq
me convient dans le sens où il me permet de monter et de participer
au jeu. Le replacement défensif n’est pas un problème,
cela ne me dérange pas de faire des efforts. »
Malgré une ouverture du score rondement amenée par Youla, les
efforts messins n’ont donc rapporté qu’un point. «
Cela ne sert à rien, sauf si nous l’accompagnons d’une
victoire », note Méniri. La production bourguignonne du
onze mosellan peut toutefois faire office de référence à
l’heure de recevoir Marseille, un match cher au public de Saint-Symphorien.
« Je pense que le stade sera complet. Il y a également pas
mal d’anciens Messins en face. Ce sera donc une rencontre particulière.
Nous l’aborderons avec un peu plus de confiance. Après tout,
nous sommes allés chez la meilleure équipe de Ligue 1 à
domicile et nous l’avons mise en danger. » Reste à
redevenir dangereux, puis efficace, sur ces terres si souvent piétinées.
Le latéral droit messin Jamal Alioui passe en puissance face à l'Auxerrois Jaurès. (Photo Sabrina VERAY)