d’hier avec plus de certitudes quant à son équipe, il en
sera pour ses frais. La faiblesse de leur adversaire aura donc permis aux Grenats
de l’emporter sur un score de handball mais condamne leur entraîneur
à attendre encore un peu pour déterminer l’état de
forme réel de chacun de ses joueurs. En effet, contre une équipe
évoluant au niveau régional, le FC Metz n’a eu aucun mal
à s’imposer, tant dans le domaine physique que technique. Disputée
pour l’occasion en trois tiers-temps de trente minutes, la rencontre a
tout de même eu le mérite d’être la première
des Messins avec leur nouveau maillot, sous le regard de supporters fidèles
qui avaient fait le déplacement : « Ce soir, on veut simplement
voir notre équipe. Chaque match peut créer des automatismes entre
les joueurs. Nous sommes de Forbach et de Freyming et chaque année nous
venons à Weiskirchen, confient quelques supporters rencontrés
au Parkhotel. Cette année, on espère que le FC Metz fera
mieux que le maintien et accrochera le milieu de tableau ! »
Dans cette perspective, la rencontre d’hier a surtout
donné l’occasion aux entraîneurs de procéder à
une revue complète de leur effectif : Muller désirant découvrir
un peu plus ses joueurs, il n’avait en effet laissé au repos que
ceux dont il connaissait déjà les performances, à savoir
Borbiconi, Wimbée, Proment, Ouadah et Paisley. Tous les autres, depuis
les jeunes comme Cissé ou Bocandé jusqu’aux joueurs à
l’essai, ont donc participé à la victoire finale, hormis
le troisième gardien Mayebi et l’attaquant Momar N’Diaye
qui se plaignait d’une légère douleur à la cuisse
occasionnée le matin à l’entraînement. Rien de grave
cependant, ce qui n’a pas empêché le coach messin de jouer
la prudence.
A l’heure du coup d’envoi, l’équipe alignée
était donc tout à fait inédite, avec notamment Racki et
Lobaton en pointe, mais dominait d’entrée de jeu les débats
face à une formation allemande vite dépassée. Et s’il
fallait quelques minutes de réglages au Croate pour ne plus être
pris au piège du hors-jeu, le premier but fut marqué dès
les premiers instants, ouvrant la voie à un véritable festival
grenat. Ce festival ne fut interrompu que lors de l’une des rares incursions
adverses dans le camp lorrain lorsque l’arbitre sifflait en troisième
tiers-temps un penalty plus que généreux pour Wadrill. A 16-1,
l’honneur des locaux était sauf et les Messins pouvaient repartir
à l’assaut du but allemand. Au fil de la rencontre et des nombreux
changements effectués par l’entraîneur, l’équipe
du FC Metz prenait davantage forme. Finalement, l’histoire du football
ne retiendra vraisemblablement rien de ce match, si ce n’est qu’il
permit à Joël Muller de se faire un premier avis sur Natko Racki
et Chérif Touré, assez en vue, mais guère sur le Péruvien
Lobaton, sorti au bout d’une demi-heure en raison d’une blessure
au dos, ni même sur Kossi Agassa qui n’eut que très peu de
ballons à toucher. Cependant, les Messins ont au moins pu engranger un
maximum de capital confiance : en ces temps de préparation aussi bien
physique que mentale, ce n’est pas un luxe !
L’équipe de Metz au début du match
:
Agassa – Allegro, Morisot, Mangane, Bassong (de droite à gauche)
– Bocandé, Agouazi, Espartero, Touré – Lobaton, Racki.
Les buts pour Metz : Racki (7 buts), Cissé
(5), Renouard (3), Agouazi (2), Lobaton, Bocandé, Touré et Frutos
(1).
Les réactions :
Sébastien Renouard : « On a pris du
plaisir, tant mieux. Pour le premier match, c’est toujours mieux de marquer
beaucoup de buts. C’était un bon entraînement qui a mis en
confiance plein de joueurs. »
Franck Béria : « Pour nous, ce match
faisait partie de notre entraînement. On essaye d’avancer, de créer
un groupe homogène. On est toujours dans notre phase de préparation
alors cela peut aider à trouver des automatismes. Mais on saura seulement
plus tard où on en est réellement. »