Metz - Clermont, je réserve ma place

Méniri à bâtons rompus

Avant la rencontre face à Bordeaux, Mehdi Méniri s’est prêté au jeu des questions – réponses avec quelques supporters du Club à la Croix de Lorraine. Morceaux choisis d’une riche discussion.
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Comment juges-tu le public
de Saint-Symphorien ?

Mehdi Méniri : De temps à autre, il me paraît
sévère mais il faut le comprendre car il ne voit pas toujours
de bons matches. Parfois, en football, on peut donner le meilleur de soi et
ne pas être au top pendant une période. Lorsqu’on est joueur
et qu’on donne le maximum, c’est très difficile à
gérer que d’être malmenés par ses propres spectateurs.
Mais il faut se mettre à la place des gens et les comprendre, ils expriment
leur déception.

Quelles sensations avez-vous
eu en retournant au stade Marcel Picot à l’occasion du derby ?

M.M. : C’était la première fois que je
retournais à Nancy depuis mon départ. C’était une
sensation étrange car lorsque j’ai quitté ce stade, il était
dans son ancienne configuration. J’ai découvert une nouvelle enceinte
et mes anciens coéquipiers étaient sur le banc… en qualité
d’entraîneurs. Alors, ce match a eu une saveur particulière
mais rien de déstabilisant ni d’exceptionnel.

Beaucoup de monde s’interroge
sur les difficultés que semble éprouver actuellement Ahn Jung-hwan.
Le problème vient-il principalement de la langue ?

M.M : Le coréen est un langage totalement différent
du français. Pourtant, nous arrivons à nous comprendre sur le
terrain car il parle suffisamment bien l’anglais, comme certains joueurs
ainsi que Joël Muller. Je ne pense pas que cela représente vraiment
une barrière. Actuellement, il prend des cours, ce qui montre qu’il
veut s’intégrer au mieux. Certains doutent de son implication car
il ne parait pas aussi combatif que d’autres. Mais ce n’est pas
dû à son état d’esprit qui est bon, il n’a juste
pas été habitué à cela. C’est une star sur
son continent. Ces derniers temps, il a plus souvent évolué dans
des équipes qui jouaient pour lui. Aujourd’hui, il se trouve dans
un contexte différent où tout le monde doit aller au combat et
cela représente une nouveauté pour lui.

Comment as-tu vécu le
changement d’entraîneur à l’intersaison ?

M.M. : J’avais de très bonnes relations avec Jean
Fernandez. Comme j’étais l’un des joueurs les plus expérimentés
de l’effectif, j’étais son relais dans le vestiaire. Je ne
pouvais pas avoir une meilleure relation joueur-entraîneur qu’avec
lui. Joël Muller est arrivé et il a fallu me remettre au goût
du jour. Ce sont deux personnages ayant une approche différente du football.
Jean Fernandez était un acharné, Joël Muller donne l’impression
de savoir prendre plus de recul.

Quel attaquant crains-tu le plus
?

M.M. : Jusqu’à maintenant, c’est Marco Simone
qui m’a donné le plus de fil à retordre lorsqu’il
évoluait sous les couleurs du Paris SG. J’avais vraiment souffert
face à lui. Cette saison, je pense comme beaucoup à John Carew
mais je pense que son gabarit est plus adapté à mes capacités.
Je préfère ce type de joueur plutôt que de petits attaquants
rapides et qui aiment provoquer balle au pied.

Quels sont ton meilleur et ton
pire souvenir de footballeur ?

M.M. : Le plus beau souvenir est la finale de la Coupe Intertoto
que j’ai jouée avec Troyes à Newcastle. C’était
un match exceptionnel dans un grand stade qui a fini sur un score de 4-4 alors
que nous menions 4-1 à 30 minutes de la fin après avoir concédé
l’ouverture du score. Les pires sont la descente en seconde division avec
Nancy et une rencontre à Lens où je me suis blessé à
la cheville. J’ai mis neuf mois à revenir à mon meilleur
niveau. D’ailleurs, je dois dire merci à Jean Fernandez qui est
venu me chercher à ce moment là…

Lis-tu le forum du site internet
du FC Metz ?

M.M. : Oui, je le parcours souvent. J’avais un entraîneur
qui disait « si le public vous siffle, il a forcément raison ».
Sans aller jusque là, c’est intéressant de voir l’opinion
des gens même si il y a parfois des amalgames et des dérapages.
Nous en avions eu l’exemple avec la rumeur qui m’envoyait à
Messine alors que je n’avais pas eu le moindre contact avec ce club. Je
n’ai appris que par la suite qu’ils m’avaient supervisé
lors d’une rencontre jouée à Lyon (ndlr : 2-0 dont un but
litigieux de Juninho sur coup-franc).

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