ce championnat, peu de personne auraient misé sur le carton presque plein
réalisé par le FC Metz lors des quatre premières journées.
Encore moins auraient prédit une victoire au stade Vélodrome.
Mais à l’issue de cette rencontre qui a suscité l’intérêt
des médias nationaux, combien de supporters messins auraient parié
sur le bilan enregistré ensuite ? Sans doute aucun. Sept nuls, quatre
défaites pour une seule petite victoire, soit dix points pris en douze
rencontres. Un rythme de reléguable. Mais Grégory Proment préfère
dédramatiser : « Nous nous sommes fixé un objectif
de points à atteindre avant la trêve et nous allons essayer de
nous y tenir. Pour l'instant, nous ne sommes pas en retard. »
Jusqu’ici, tout va bien.
Pour réussir à atterrir proprement, l’équipe messine
doit se pencher sur les raisons de sa chute. Celle qui apparaît la plus
visible est la défense. Avec 21 buts encaissés, Metz ne possède
pas la pire de Ligue 1. Mais il ne le doit qu’à son voisin alsacien
qui en a pris trois de plus. Stéphane Borbiconi, le « vice-capitaine
», plaide coupable : « Samedi, nous avons été
rejoints au score à deux reprises. A domicile, ça ne doit pas
arriver. Dès lors qu'on ouvre la marque, que se soit sur coup de pied
arrêté ou sur une phase de jeu, on doit maintenir ce score. Alors,
ça me gène, surtout en tant que défenseur, d'avoir pris
deux buts. »
Mehdi Méniri, son compère de la charnière centrale messine,
pousse un peu plus loin son analyse : « Nous avons fait une bonne
entame de match. Par la suite, nous avons subi la pression stéphanoise
pendant au moins une heure. Nous n'arrivions pas à ressortir le ballon
et surtout à le garder devant. » C’est bien à
ce niveau que le bât blesse. A force de plier, Metz a fini par rompre,
faute de ne pas réussir à conserver le cuir assez longtemps pour
permettre à son arrière-garde de souffler et de remonter. La blessure
de Tum a posé un problème qui ne semble toujours pas résolu
à l’heure actuelle et qui pousse le club lorrain à envisager
de se renforcer au mercato. D’ici là, il faudra faire sans. «
Il nous faut grappiller des points jusqu'à la trêve pour être
dans les meilleures conditions. Au minimum, il nous en faut trois sur les trois
matches à venir » estime Borbiconi. A Lens, à Paris
et à domicile contre un concurrent direct : Strasbourg. A Metz, un peu
plus qu’ailleurs, on attend Noël avec impatience !
Wimbée reste numéro
un
Le déplacement qui attend les Messins ce samedi s’annonce ardu
: « Lens n’est pas à sa place actuellement,
estime Borbiconi. Ils ont beaucoup de pression de la part du public,
des médias, de leur président. C'est une équipe en plein
doute, il faut s'en méfier doublement. » Pour cette rencontre,
Grégory Wimbée devrait faire son retour dans les buts. Cette semaine,
Jean Fernandez a réaffirmé la hiérarchie établie
en début de saison en ce qui concerne les portiers. « S’il
est rétabli, Grégory retrouvera sa place. C’est lui le numéro
un. Nous sommes contents d’avoir Agassa en numéro deux et nous
le félicitons pour le match qu’il a fait contre Saint-Etienne.
» Le Togolais, au micro de D!rect FM, est resté lucide
sur sa performance : « Je suis globalement satisfait mais je ne
peux pas dire que j’ai fait un grand match. Effectuer mon retour en Ligue
1 m’a procuré beaucoup de plaisir comme auparavant. Wimbée
est le numéro un. Être deuxième gardien ne me dérange
pas dans cette situation. A moi de me battre pour avoir une place de titulaire
dans les années à venir. »