?
Sébastien Renouard : Oui, très bien. J’ai
joué avec lui dans toutes les catégories d’âge au
FC Metz, jusqu’à ce qu’il quitte le club. C’était
quelqu’un de généreux, d’intelligent, de très
discret et de très gentil. Il était toujours là si vous
aviez besoin de lui…
J’imagine que la rencontre
d’hier a été particulière pour toi…
S.R. : Effectivement, surtout que je connais bien ses parents,
ses frères. Ca n’a pas été facile mais il faut savoir
faire le vide une fois qu’on est sur la pelouse ou plutôt essayer
de jouer le mieux possible pour eux, de donner une bonne image.
Sur le plan physique, comment
te sent-tu ?
S.R. : Bien, je commence à retrouver mes repères.
Depuis le match d’hier, ça va mieux. Les semaines précédentes,
j’ai éprouvé pas mal de difficultés. A l’heure
actuelle, j’ai retrouvé de bonnes sensations. Comme je suis moins
fatigué, plus en forme sur le terrain, cela me permet d’être
plus lucide.
Tu as du retrousser tes manches
la saison dernière lorsqu’il a fallu sauver le club, n’es-tu
pas frustré de ne pas participer pleinement à la belle période
actuelle ?
S.R. : J’ai envie de jouer, c’est sûr. Mais
je n’ai pas plus envie maintenant que la saison passée lorsque
le club était en difficulté. Forcément, j’aimerais
être sur le terrain avec les mecs, me défoncer à leurs côtés
comme ils le font si bien depuis le début du championnat. Mais je suis
tout de même à l’intérieur du groupe, tous les jours.
C’est la même chose pour les blessés tels que Franck Béria
ou Grégory Proment, qui n’ont pas eu la chance de reprendre pour
le moment. Ils sont avec nous, on est tous ensemble. C’est avec tout un
groupe que nous réussirons. On ne va pas passer toute la saison avec
les même dix ou onze joueurs.
Penses-tu que la mini-trêve
actuelle puisse vous couper quelque peu dans votre élan ?
S.R. : Je crois surtout qu’il y a un très bon
état d’esprit qui nous anime en ce moment. Nous prenons les matches
les uns après les autres. Face à Bordeaux, nous jouerons sans
nous préoccuper du classement. De toutes façons, nous savons très
bien que c’est éphémère. Être leader, c’est
beau mais je ne pense pas que l’on sera à cette place à
la fin de la saison. On ne se prend pas la tête, on cherche juste à
faire de bonnes prestations sur le terrain.