Rebonjour, réussite

Il n’y avait pas énormément de bouchons
aux abords de l’enceinte sportive messine ce samedi soir. Heureusement
d’ailleurs, car il ne valait mieux pas arriver en retard à cette
lutte pour le maintien. Les Grenats, en quête de rachat, ont démarré
cette rencontre d’une manière aussi belle qu’improbable.
Après cinq minutes, le marquoir affichait déjà un avantage
de deux buts pour les Grenats… du jamais vu encore cette saison à
domicile !

Sébastien Renouard était le premier à inscrire son nom
dans la colonne des buteurs. Après quatre petites minutes de jeu, il
convertissait un excellent travail de Babacar Gueye. Oublié par la défense
corse, le milieu messin débloquait son compteur d’un plat du pied
imparable (1-0, 4°). Le pauvre Penneteau n’avait même pas le
temps de se remettre de cette ouverture du score express. Grégory Leca
sanctionnait le statisme de la défense visiteuse d’un second but.
Cette fois, le portier des Bleuets voyait le cuir passer entre ses jambes et
pouvait en vouloir à ses hommes qui s’étaient arrêtés
de jouer (2-0, 5°).

Ce départ de folie mettait Metz dans une situation très confortable.
Mais, quelque peu déconcentrés, ils laissaient l’initiative
aux Bastiais qui se manifestaient par une tête de Yahia (8°) et un
missile de Vanney sur coup-franc (10°), tous deux repoussés par Wimbée.
Les hommes de Fernandez manquaient d’assurance dans leur jeu et usaient
de longs ballons quand il suffisait de faire courir l’équipe corse.
Jean Fernandez dût même s’arracher les cheveux quand son équipe
dilapida une contre-attaque à cause d’une mésentente entre
Tum et Ribéry. Heureusement pour les Messins, Bastia, qui s’était
encore signalé par une tentative de lob manquée de Née,
n’avait pas la même réussite que les Lorrains… Ainsi,
la jeune garde messine passait cette période turbulence sans encombre.


A la 31ème minute, Gueye matérialisait le retour dans le sens
de la marche de son équipe. Le Sénégalais, décisif
sur le premier but, manquait cette fois d’efficacité pour tromper
Penneteau malgré un bon enchaînement contrôle - frappe au
but. L’ancien Nancéien Hadji lui répondait dans la foulée
en tentant sa chance des 20 mètres. Mais une nouvelle fois, Grégory
Wimbée veillait au grain ! Le premier acte se terminait par une nouvelle
tentative hors-cadre de Gueye, consécutive à un débordement
côté gauche de Ribéry.

La seconde période était plus classique. Comprenez plus équilibrée,
moins enlevée et aussi moins brouillonne. Les deux formations se neutralisaient
en milieu de terrain, ne laissant plus de place aux espaces du premier acte.
Du coup, il fallait attendre le dernier quart d’heure pour retrouver trace
d’une occasion, après que Tum soit sorti sur blessure et remplacé
par Momar N’Diaye. Ben Saada puis Vairelles mettaient Wimbée à
contribution deux fois de plus. Le gardien messin sortait le grand jeu…
Peu rassurants, les Grenats répondaient par un rush solitaire énorme
de Franck Ribéry, déséquilibré au terme de sa course
dans la surface. Le petit milieu messin cédait sa place quelques minutes
plus tard et quittait la pelouse sous l’ovation du public.

La fin de la rencontre était entièrement à mettre à
l’actif des Corses, les Grenats abandonnant leur gardien à deux
reprises… Tout d’abord, Wimbée stoppait miraculeusement une
reprise de Née, seul au point de penalty. Ensuite, il constatait avec
soulagement que la fulgurante volée déclenchée par André
n’était pas cadrée. Sur ces deux actions, l’arrière-garde
lorraine semblait déjà aux vestiaires. Il était temps que
cette partie se termine ! Au final, Metz empoche trois points précieux
qui lui permettent d’aborder le prochain déplacement à Toulouse
avec d’avantage de sérénité. Si les Messins n'ont
pas maîtrisé leur sujet comme le score pourrait le laisser croire,
ils ont assuré l'essentiel : renouer avec la victoire.