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Le Stade Rennais a retrouvé de l’appétit.
A la faveur d’une large victoire sur Sochaux la semaine dernière,
les hommes de Bölöni se sont hissés au septième rang
du classement de Ligue 1 et lorgnent désormais sur les places européennes.
Forts d’un parcours de champion dans un Stade de la Route de Lorient relooké,
les voilà impatients d’oublier leurs soucis à l’extérieur.
Vainqueurs à onze reprises sur leurs terres, ils n’ont jamais accroché
de succès en dehors. Une statistique inexplicable pour l’entraîneur
des Grenats : « Un tel écart entre les performances à
domicile et à l’extérieur est impressionnant. Mais il y
a des choses qu’on ne peut pas maîtriser ni comprendre. De toutes
façons, Rennes gagnera bien un match hors de ses bases un jour. Espérons
que cela ne se produise pas samedi. » Jean Fernandez voit déjà
pointer l’obligation de victoire qu’implique la logique des chiffres.
S’il venait à subir la loi de l’équipe bretonne, nul
doute qu’on se chargerait de lui rappeler que sa formation est la première
à réaliser cette contre-performance ! Comme si sa simple mission
ne suffisait pas à le persuader du besoin de prendre les trois points.

Avec six points d’avance sur Bastia, le premier relégable, la marge
de manœuvre du FC Metz peut paraître confortable. Mais il faut prendre
en compte le programme qui attend les Grenats. Mercredi prochain, ils se déplaceront
à Sochaux. Et trois jours plus tard, ils affronteront les Corses sur
leur pelouse, « un match à six points ».
Dans cette optique, ce Metz – Rennes a tout du match-charnière.
Il peut, en cas de victoire, permettre aux Lorrains d’aborder ce double
déplacement l’esprit serein. Ou bien leur mettre un brin de pression
sur les épaules, en cas d’échec. D’ailleurs, Grégory
Wimbée, auteur d’un bon match à Monaco, ne s’y trompe
pas : « Les matches nuls, c’est bien, mais ça ne
permet pas d’avancer beaucoup. Il faut les bonifier en gagnant à
domicile. Pour cela, nous devons garder à l’esprit les prestations
que nous avons fourni et continuer dans cette dynamique. J’ai vu Rennes
jouer à Lille (0-0). C’est une équipe solide, dans une bonne
période, qui a concédé très peu d’occasions
de buts. Demain, ce n’est pas une formation mauvaise à l’extérieur
que nous allons affronter mais un groupe en forme et ambitieux. »

Tout cela se fera sans Renouard, victime d’un nouveau souci musculaire
au niveau de la cuisse. C’est Ludovic Obraniak qui occupera le flanc droit
du milieu de terrain messin. Une découverte pour le jeune Lorrain plus
habitué à fréquenter l’autre côté. Jean
Fernandez doit par ailleurs apprécier les retours de suspension de Franck
Signorino et Mehdi Méniri pour recomposer sa ligne de défense.
Allegro fait les frais de l’opération, Caillet retrouvant le couloir
droit au bénéfice d’une solide performance samedi dernier.
Il devrait avoir fort à faire puisqu’il croisera sur son côté
Olivier Monterrubio à qui Saint-Symphorien sourit régulièrement.
« Un des paramètres importants sera le physique,
ajoute Jean Fernandez. Cela fait trois semaines que nous nous entraînons
sur une surface synthétique. Aujourd’hui, c’était
la première fois que nous faisions une opposition sur une pelouse classique.
Rennes, de son côté, travaille dans de meilleurs conditions. Cela
peut avoir son importance. » A Monaco, personne n’a vu
la différence. Espérons qu’il en soit de même face
aux Bretons contre qui il faudra produire du jeu pour l’emporter. Réponse
samedi.