Pour tout oublier

Stéphane Borbiconi et Jean-Philippe seront, sauf accident,
de la partie. Voilà qui change la vie de l’entraîneur des
Grenats qui n’en revient toujours pas de ce qu’il a été
obligé de faire dimanche dernier à Auxerre pour palier au manque
d’éléments au poste de latéral droit (qui est pourtant
le plus fourni de l’effectif avec Allegro, Béria et Caillet !).
« J’ai du aligner quatre défenseurs latéraux
différents au cours du match ! Je ne crois pas avoir réalisé
cela une seule fois jusqu’à maintenant dans ma carrière
», s’exclame Fernandez.

Cette fois, il n’aura pas ce problème puisque le staff messin a
accueilli avec soulagement les retours de ses deux défenseurs. Rassurant,
mais pas suffisant. Pour être sûr que la déroute bourguignonne
n’était qu’une simple erreur de parcours et valider les circonstances
atténuantes, il faut que les Messins rééditent une performance
digne de leur début de saison. Bien sûr, on ne parle toujours pas
ici de résultat, puisque tous sont envisageables mais pas envisagés.
« Si nous perdons, nous rentrerons dans le rang. Mais de toutes
façons, si ce n’est pas demain, ce sera après-demain. Nous
ne nous soucions pas de cela. Depuis le coup d’envoi de cette saison,
nous avons une équipe pour jouer la deuxième partie de tableau.
»

S’ils existent, les quelques rêveurs qui voyaient ces Grenats-là
rester dans les hauteurs de l’élite doivent remettre leurs pendules
à l’heure. Fernandez, lui, n’a jamais été en
décalage horaire : « Ce n’est pas parce qu’on
a gagné trois matches qu’on va s’enflammer. »
Avec la venue de Nice, ses hommes s’apprêtent même à
remettre le bleu de chauffe. La formation de Gernot Rohr n’est pas réputée
pour prendre des risques offensifs inconsidérés, surtout à
l’extérieur. « C’est un gros bloc »,
confirme Fernandez.

Comme face à Bordeaux, il s’agira pour les Messins de trouver des
solutions au problème que présentera cette formation compacte
composée de défenseurs rugueux (Cobos, Traoré, Varrault)
et de joueurs ayant plutôt bien réussi sur le pré de Saint-Symphorien
par le passé (Vahirua, Balmont plus récemment). Pour Jean Fernandez,
il faudra être au top physiquement pour désorganiser la machine
niçoise. « C’est du cinquante-cinquante. Le paramètre
physique jouera énormément, tout comme le paramètre psychologique.
Si nous ne sommes pas à bloc physiquement, nous aurons du mal à
jouer cette rencontre. Mais c’est valable également pour la suivante,
et toutes les autres. »

Ce soir, l’affluence ne sera sans doute pas comparable à ce que
l’on a pu vivre ses derniers temps sur les bords de la Moselle. Un élément
de plus pour symboliser le retour à la normale qu’est en train
de vivre le FC Metz. En début de match, Franck Ribery se verra également
remettre le trophée de joueur du mois d’Août, comme un trait
d’union entre l’euphorie de l’été et la rudesse
de l’automne lorrain...