qui a permit au FC Metz de tenir dans les moyens les plus difficiles ? Un peu
des deux, sans doute. Si les Grenats ont pu bénéficier d’une
certaine réussite offensive et défensive, il ne faut pas manquer
de considérer que ceux-ci ont perdu deux joueurs-clé au cours
de la bataille (Proment puis Méniri). Ce soir, sur la pelouse d’Ajaccio,
ils sont allés cherchés cette victoire jusqu’au bout d’eux-
mêmes après avoir montré un réalisme à faire
pâlir les Brésiliens de l’ACA. Car c’est bien dans
ce domaine que la formation insulaire a perdu le match…
Les Messins entamaient la rencontre tambour battant. Le premier avertissement
était donné par Proment dont la frappe détournée
obligeait Trévisan à se coucher. Quelques instants plus tard,
les hommes de Jean Fernandez trouvaient déjà l’ouverture.
Babacar Gueye envoyait Tum au but d’une intelligente remise en une touche
de balle. Le Camerounais marquait, avec un brin de réussite, son premier
but en championnat (0-1, 7°). Malheureusement, Grégory Proment n’avait
pas le loisir de savourer bien longtemps cette ouverture du score puisqu’il
était le premier à subir la rugosité du jeu adverse. Dino
Djiba le remplaçait sur le champ.
Ajaccio réagissait au quart d’heure de jeu par l’intermédiaire
de Ouadah. L’ancien Nancéien ponctuait un débordement côté
gauche par un centre au deuxième poteau. Marcelinho reprenait de la tête
mais Wimbée s’interposait une première fois. Les Corses,
plein de bonnes intentions, ne parvenaient pas à s’approcher du
but messin à l’exception des cinq dernières minutes de cette
première période ou les coups de pattes de Marcelinho Carioca
donnait des sueurs froides à l’arrière-garde lorraine. Sur
l’un deux, il ne manquait que quelques centimètres à Lucas
pour égaliser…
Metz fait bloc
Le retour des vestiaires allait voir Ajaccio se faire à nouveau surprendre.
Cette fois, c’est toute la vista de Franck Ribéry qui faisait le
différence. Le petit milieu de terrain héritait d’un ballon
au milieu de terrain et embarquait tout le monde côté gauche. Laurenti
en perdait l’équilibre et Babacar Gueye convertissait en deux
temps le caviar offert par l’ancien Brestois (0-2, 50°).
L’ACA allait mettre quelques temps à se remettre de ce nouveau
coup du sort mais la pression exercée lors de la dernière demi-heure
n’en était que plus intense. C’est Cyril Chapuis qui sonnait
la charge une première fois en sollicitant Wimbée d’une
frappe puissante. Marcelinho le suivait dans ses initiatives mais son centre
fuyant ne trouvait pas preneur. Finalement, c’est suite à une chandelle
de Ouadah mal négociée par la défense messine que les Locaux
réduisaient la marque. Chapuis catapultait le cuir au fond des filets
d’un gardien lorrain sorti malencontreusement (1-2, 61°).
C’était bien là la seule erreur de l’ancien Lillois
qui sauvegardait en fin de rencontre le succès des siens, après
que Méniri ait lui aussi quitté prématurément ses
partenaires. Les Corses acculaient leurs hôtes sur leur but dans le dernier
quart d’heure mais ne parvenaient pas à revenir au score. Wimbée
privait Marcelinho de l’égalisation à deux reprises, sur
des coup-franc joliment bottés par le Brésilien. Mais le Corse
ne dansera pas la Carioca ce soir. Metz a été plus réaliste.
La feuille de match
A Ajaccio (Stade François-Coty) : Metz bat Ajaccio 2 à 1 (1-0)
2ème journée de Ligue 1, le samedi 14 août 2004
Spectateurs : 7.000
Arbitre : M. Ruffray
Buts :
Ajaccio : Chapuis (62)
Metz : Tum (7), Gueye (51)
Avertissements :
Ajaccio : Collin (29), Chapuis (90+1)
Metz : Meniri (12)
Les équipes :
Ajaccio : Trévisan - Laurenti, Gaspar, Seck,
Collin - Ouadah (Edson de Faria 80), Terrier (cap) (Connen 57), Rodrigo, Marcelinho
Carioca - Lucas, Chapuis
Metz : Wimbée - Caillet, Meniri (Nicaise
77), Pompière, Signorino - Ribery, Proment (cap) (Djiba 11), Leca, Obraniak
- Tum, Gueye (Socrier 81)