Personne n'y gagne

Jean Fernandez ne peut toujours pas dormir sur ses deux oreilles.
En concédant ce match nul, sa formation s’est certes rapprochée
de son objectif mais elle n’en est pas pour autant assurée de
prolonger son bail au sein de l'élite. La faute
au Brésilien Jussiê, qui a rétabli la parité d’un
coup-franc enveloppé en début de seconde période.

Pourtant, tout avait bien commencé. Le premier quart d’heure n’était
même pas écoulé que Socrier avait déjà trouvé
l’ouverture. Bien aidé par un astucieux ballon piqué de
Ruslan Pimenov, le premier buteur messin de la saison était plus prompt
que le portier visiteur. Après l’avoir effacé, il parvenait
à redresser suffisamment son ballon pour donner l’avantage aux
siens (1-0, 11°). Les Lorrains étaient bien engagés.

Mais face à une formation lensoise désireuse de participer aux
joutes européennes la saison prochaine, ce court avantage ne constituait
en rien une garantie. La suite des débats ne fit que le confirmer. Victimes
d’un pressing intense au milieu de terrain, les Locaux peinaient à
ressortir proprement les ballons. Ainsi, on ne les voyait plus beaucoup porter
le danger devant le but d’Itandje. Si ce n’est sur un centre d’Obraniak
que Pimenov manquait, pour quelques centimètres, de reprendre au premier
poteau (28°). Les Artésiens, quant à eux, n’inquiétaient
guère Wimbée. Gillet (17°) puis Thomert
(39°) en gâchèrent tous deux l’opportunité.

Le second acte, qui débutait par l’égalisation de Jussiê
dans les circonstances décrites plus haut (1-1, 50°), était
plus riche en occasions de buts. Diarra, à l’heure de jeu, manquait
de doubler la mise pour sa formation. Aux six mètres, le milieu lensois ne cadrait
pas sa tête. Une chaude alerte pour Metz ! Mais le Racing, qu’un résultat nul ne satisfaisait
pas, prenait des risques et s’exposait aux contres. Richard Socrier se
voyait ainsi offrir deux opportunités de donner la victoire à
ses couleurs. Seul face à Itandje, il perdait son duel (66°). Puis,
parfaitement servi par Pimenov, il croisait trop sa frappe du gauche (84°).
Entre-temps, les deux gardiens avaient réalisé de jolis gestes. Grégory Wimbée avait sauvé les meubles face
à Daniel Cousin, et Charles Itandje sorti du pied un coup-franc de Proment. Les dernières minutes ne profitaient à
personne et les deux formations se quittèrent sur un score de parité
logique compte-tenu du nombre d’occasions qu’elles s’étaient
chacunes procurées. Si cela ne fait pas les affaires de Lens, pour qui
la qualification en Coupe d’Europe paraît désormais inaccessible,
ce n’est pas non plus l’idéal pour les Messins. Le premier
reléguable, Bastia, n’est qu’à une victoire du
Club à la Croix de Lorraine. Ce dernier doit donc continuer de regarder dans
le rétroviseur…