». Jean Fernandez a repris ce vieil adage à son compte. Cette
fois, ce PSG – Metz est presque un cadeau offert par l’entraîneur
aux onze hommes méritants de la semaine passée. Par les temps
qui courent, cela semble naturel. « L’équipe alignée
face à Strasbourg m’a donné satisfaction. Certains joueurs
n’ont jamais évolué au Parc des Princes. C’est une
récompense pour eux après la victoire acquise dans la douleur
la semaine dernière », explique Fernandez. Les besogneux
de Strasbourg seront donc reconduits sous les sunlights de l’imposante
enceinte sportive de la capitale. Mais attention, il n’est en aucun cas
question pour les Grenats de se gargariser de cette laborieuse victoire dans
le derby de l’Est. Simplement, ils savourent une tranquillité retrouvée.
« Nous avons une bonne pression », résume
Fernandez. Une pression vers le haut, en fin de compte. Celle qui pousse une
équipe à se surpasser pour atteindre un horizon plus doré.
Pas celle qui injecte continuellement le doute dans les têtes et par extension,
crispe les organismes d’hommes déstabilisés par la perspective
de l’échec. Après tout, la saison passée, les Lorrains
n’ont-ils pas décollé au classement lorsqu’ils ont
arrêté de se poser des questions bassement mathématiques
?
Le Parc sur courant alternatif
De l’autre côté, celui de Paris, il subsiste une bonne dose
d’incertitudes. Même si la victoire acquise à Sochaux a soulagé
les consciences, elle n’a pas calmé la vindicte des supporters
qui ne tient pas seulement aux mauvais résultats enregistrés jusqu’à
maintenant. Les deux virages, pour une fois, se sont unis contre la direction
du club de la capitale. Ils l’ont averti dans la semaine qu’une
grève aurait lieu à l’occasion de cette rencontre. Un supporter
allait même jusqu’à espérer une victoire messine:
« Je souhaite que le PSG perde contre Metz car une victoire cache
tout », déclarait-il au journal « Le Parisien ».
La tension flotte déjà dans l’air du Parc des Princes. Curieuse
atmosphère en perspective…
Malgré l’influence que les éléments extérieurs
pourraient avoir sur cette confrontation, il reste toutefois une équipe
en face et il n’est pas aisé de s’y mesurer. Sochaux en a
fait les frais récemment. D’ailleurs, la seule présence
de l’insatiable buteur portugais Pauleta, de nouveau meilleur goleador
de l’hexagone, doit suffire à imposer la plus grande des méfiances
aux Lorrains. Il ne faut pas se leurrer, la seule chance pour eux de repartir
avec quelque chose d’Île de France est de tenir bon le plus longtemps
possible, tout en profitant au maximum des failles qui se présenteront.
Le refrain est connu, mais le football ne serait pas ce qu’il est si son
application était simple.
Une seule chose est sûre, pour Jean Fernandez, la première partie
de saison est globalement satisfaisante. « Ce qu’a fait
l’équipe est positif, compte tenu des évènements
comme les blessures, qui nous ont gêné. Sur quelques matches, nous
pouvons être frustrés mais dans l’ensemble, la phase aller
a été correcte. » Après s’être
refait la cerise contre Strasbourg, les Grenats ont donc l’occasion, avec
ce match, d’en poser une sur leur bûche de Noël. Joyeuses fêtes
!
Paris – Metz, 19ème
journée de Ligue 1
Parc des Princes, le 18 décembre 2004 à 20 heures
Arbitre : Monsieur Hamer
Les équipes :
Paris : Letizi – Pichot, Helder, Pierre-Fanfan,
Armand – Pancrate, Cana, Cissé, Coridon – Reinaldo, Pauleta
Metz : Wimbée – Caillet, Pompière,
Méniri, Signorino – Ribéry, Proment, Leca, Obraniak –
Gueye, Renouard