Metz - Clermont, je réserve ma place

Parés pour le décollage ?

Après une préparation porteuse d’espoir, les choses sérieuses commencent pour les Grenats. Face aux Canaris, il s’agira pour les Messins de réussir leur envol. N’ayez crainte, il y a bien un pilote dans l’avion.
Partager cet article :
Et celui-ci a un paquet d’heures de vol au compteur.
Plusieurs manches sont passés entre ses mains depuis le début
de sa carrière. Il a conduit des bi-moteurs, des gros porteurs et même
un Concorde (au début des années 90) ! Malgré les zones
de turbulences, le manque de kérosène, les missions commando impossibles,
les attaques d’avions ennemis, Jean Fernandez s’en est toujours
sorti. A l’aube de ce nouveau voyage, il énonce les grands principes
à respecter pour parvenir à atteindre la destination du maintien.

Esprit de groupe

« Il y a un mois, je ne pensais pas avoir cinq joueurs titulaires
sur le flanc pour ce match. »
Ne vous trompez pas, Jean Fernandez
ne cherche pas d’excuses avant l’heure. Seulement, ces indisponibilités
sont forcément gênantes à l’approche de ce premier
rendez-vous. Proment, Avezac, Borbiconi, Béria, Renouard. L’entraîneur
des Grenats aurait préféré voir ces gens là sur
le champ qu’à l’infirmerie. Mais le football est ainsi fait.
Il réserve son lot de surprises, bonnes ou mauvaises. «
Ca fait beaucoup pour un premier match mais il faut s’adapter à
la situation. Nous avons doublé les postes pour contrecarrer ce genre
de problème. Je ne suis pas trop inquiet. De plus, cela permettra à
des garçons comme Pompière, Caillet ou Ribéry de me montre
de quoi ils sont capables. »
Une saison se joue avec un groupe, pas avec une équipe.

Lucidité

La victoire de prestige contre Kaiserlautern a pu faire imager de trop belles
choses dans les esprits les plus fertiles. Les nombreux départs dont
a souffert le FC Nantes ont même pu faire penser aux mêmes personnes
que la rencontre était gagné d’avance. Mais Fernandez ne
croit que ce qu’il voit. Et mercredi, à la Beaujoire (victoire 2-1
des Canaris face à Liberec), il a vu une belle équipe. «
On a beaucoup parlé des transferts qui auraient soit disant affaibli
cette équipe de Nantes. Pour les avoir vus, je peux vous dire qu’ils
sont bien physiquement. Et même si nous avons réalisé de
bons matches amicaux, nous n’avons jamais atteint le niveau que j’ai
pu observer mercredi dans les domaines de l’engagement, de l’intensité
et de la qualité technique. Il faut que les choses soient claires. Demain,
une équipe qui joue le maintien affronte une équipe
qui joue l’Europe. »
Les joueurs messins sont prévenus.

Humilité

Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas toujours en football. Les exemples
sont nombreux et il n’est pas nécessaire, lorsqu’on est supporter
du FC Metz, de remonter très loin dans ses archives pour se rendre compte
qu’il est tout à fait possible de manquer sa saison après
avoir terminé la précédente de la meilleur des façons.
« Je serai très vigilant sur ce point, indique
Fernandez. Il ne faut pas croire que le fait d’avoir battu Marseille
ou Bordeaux l’an dernier fait de nous une grande équipe. Pas du
tout. Nous allons jouer le maintien avec sept ou huit équipes en espérant
l’obtenir plus facilement que la saison passée. Nous avons un groupe
en devenir et je crois en tous ces jeunes joueurs. Ils ont le potentiel pour
confirmer mais si nous les montons trop haut, la chute sera très douloureuse.
Dans ce sport, tout va très vite. Il faudra être patient et je
crois que ce groupe peut arriver à maturité d’ici deux ans.
»

Travail

« Continuer à travailler. » Tel est le sempiternel refrain
martelé la saison passée lors des moments les plus difficiles.
Mais après tout, il n’y a que ça qui paie et cela s’est
une nouvelle fois démontré. « Le gros point positif
cette saison est que je possède un groupe qui me ressemble de plus en
plus. Nous prenons du plaisir à l’entraînement et les joueurs
sont à l’écoute. C’est un paramètre très
important sur lequel je ne pouvais pas compter lorsque je suis arrivé
il y a deux ans. »


Des joueurs jeunes, un entraîneur à 200%. Voilà des données
qui peuvent ressembler à celle d’un début de cycle. Pour
cela, il faudra commencer par se maintenir tout en s’attachant à
progresser. Cela commence dès ce soir face à Nantes mais l’homme
fort du FC Metz ne veut pas donner trop d’importance à cette rencontre.
Le technicien voit le spectre du syndrome Saint-Symphorien 2003-2004 pointer
à l’horizon. « Il faut tout d’abord réaliser
un bon match et avoir une qualité de jeu qui nous permette de gagner
des rencontres. Ce n’est pas parce qu’on perd demain que nous allons
à nouveau réaliser une mauvaise saison à domicile. Ensuite,
il est essentiel de ne plus reproduire les grossières erreurs individuelles
que nous commettions l’année passée. »
Le
décor est planté. Réponse demain, 20 heures à Saint-Symphorien.

Metz – Nantes, 1ère
journée de Ligue 1


Stade Saint-Symphorien, le 07/08/2004 à 20 heures

Arbitre : Monsieur Moulin

Les équipes :

Metz : Wimbée – Signorino,
Méniri, Pompière, Caillet – Obraniak, Leca (cap), Djiba,
Ribéry – Tum, Gueye

Nantes : Landreau – Drouin,
Savinaud, Delhommeau, Guillon – Da Rocha, Faé, Toulalan, Quint
– Yapi, Pujol

A lire également

07juil2025

Album photos

Ils sont de retour ! Voir le diaporama
Lire la suite

04juil2025

Actualités

Pour débuter sa préparation estivale, le FC Metz affrontera l'US Mondorf. Le coup d’envoi de cette rencontre amicale sera donné le mercredi 16...
Lire la suite