terminé en Lorraine. La partie ayant opposé les Grenats à
l’OGC Nice ce soir fut d’une qualité bien inférieure
aux matches rythmés auxquels avaient eu le droit le chanceux public de
Saint-Symphorien. En fait, l’événement le plus spectaculaire
de cette rencontre fût sans doute le tacle du Niçois Varrault peu
avant l’heure de jeu. Babacar Gueye, déjà à la peine,
fît malheureusement les frais de cet attentat pour du beurre. Ses coéquipiers
ne sont pas sortis vainqueur du festival d’approximations que la pelouse,
rendue grasse par une belle averse, n’a fait qu’amplifier. Les hommes
de Gernot Rohr, repliés dans leur camp, ont survécu à l’évitable
exclusion de leur latéral droit grâce à une incroyable égalisation
de leur capitaine dans les ultimes instants de la partie.
Le premier acte voyait les Aiglons tenter d’endormir l’équipe
messine en imprimant un faux rythme qui avait même le don d’agacer
leur propre attaquant Marama Vahirua, lassé de voir ses appels rester
vains. Toutefois, cette tactique marchait plutôt bien puisque les hommes
de Fernandez attendaient la demi-heure pour hausser le ton. Naturellement, c’est
Franck Ribery qui sonnait la charge en gratifiant l’assistance de ses
rushs côté droit. Mais Sébastien Renouard n’en profitait
pas, sa volée ne trouvant que la poitrine d’Abardonado. La seule
réelle occasion intervenait à une minute du retour aux vestiaires.
Sur un coup-franc botté par Obraniak, Borbiconi manquait de peu le cadre
de Gregorini, d’une tête en déséquilibre bien sentie.
Pour Wimbée, la seule frayeur à signaler était une tête
d’Echouafni que le portier messin était bien heureux de voir manquer
le cadre.
Le coup de sang de Varrault
La seconde période repartait sur des bases identiques, même si
les Grenats prenaient désormais clairement le jeu à leur compte
sans toutefois être assez percutant pour poser des problèmes au
portier adverse. Et puis, il y eu cette expulsion de Cédric Varrault
après une dizaine de minutes. Contrairement à la rencontre face
à Bordeaux, celle-ci offrait de nouveaux espaces aux Lorrains. Mais ceux-ci,
peu inspirés, ne parvenaient pas à en profiter… jusqu’au
dernier quart d’heure.
Richard Socrier, fraîchement entré en jeu, s’infiltrait côté
droit. Son centre, contré, revenait dans les pieds de Ribery qui trouvait
Tum. Le Camerounais n’avait plus qu’à jouer les équilibristes
pour pousser le ballon au fond des filets et ainsi délivrer un Saint-Symphorien
crispé par les piétinements successifs de son équipe (1-0,
80°).
Dès lors, les situations de contre étaient légion pour
les Messins qui les gaspillaient toutes une à une, Avezac et Socrier
notamment. Ce manque d’efficacité allait se révéler
fatal aux Lorrains dans les arrêts de jeu de la rencontre. José
Cobos, monté aux avant-postes, permettaient aux siens de repartir avec
le point du match nul (1-1, 94°). Curieusement oublié en pleine surface
de réparation, sa frappe croisée du gauche ne laissait aucune
chance à Wimbée. Les hommes de Fernandez pouvaient être
frustrés, ils ont laissé passer trois points qui leurs tendaient
les bras malgré une prestation plus que moyenne…
La feuille de match
A Metz (Stade Saint-Symphorien) : Metz et Nice 1 à 1 (mi-temps: 0-0)
Spectateurs : 15.491
Arbitre : M. Lhermite
Buts :
Metz : Tum (80)
Nice : Cobos (90+4)
Avertissements :
Metz : Gueye (64), Signorino (75)
Nice : Jankauskas (39), Jarjat (52), Grenet (90)
Exclusion :
Nice : Varrault (55)
Les équipes :
Metz : Wimbée - Caillet, Pompière,
Borbiconi (cap), Signorino - Ribery, Leca, Obraniak (Nicaise 69), Renouard (Avezac
76) - Tum, Gueye (Socrier 69)
Nice : Grégorini - Grenet, Abardonado (cap),
Cobos, Varrault, Jarjat - Balmont, Echouafni, Diè (Roudet 83) - Vahirua
(S. Traoré 55), Jankauskas (Agali 45)