Une petite pluie fine, une équipe n’hésitant pas à
aller au contact. Si les tribunes de cette enceinte conçue pour accueillir
des compétitions d’athlétisme n’étaient pas
si éloignées de la pelouse, on pourrait dire que son atmosphère
est typiquement british. Ca n’est pas totalement le cas. Acimovic, quant
à lui, dut confondre piscine et stade olympique peu après le
quart d’heure de jeu. En effet, c’est grâce à une
légère charge sur leur milieu de terrain lillois que les Locaux
vont prendre un avantage plus que bienvenu dans ces conditions. Le Slovène,
après avoir soigneusement déposé le cuir sur le point
de penalty, se faisait lui-même justice en prenant l’ex-gardien
des Dogues à contre-pied (1-0, 17°).
Dès la 17ème minute, donc, les coéquipiers de Moussilou
menaient sur « leur » pelouse. Un coup dur pour les Messins qui
avaient plutôt bien débuté cette délicate rencontre.
Après cinq minutes, Ribery avait botté un coup-franc fuyant
dont personne n’avait profité. Quelques instants plus tard, il
avait débordé l’arrière garde nordique pour adresser
un centre à Tum. La prolongation de la tête du Camerounais parvenait
à Avezac, dont la reprise ne trouvait que Sylva.
Ces deux mouvements messins ne trouvant pas le cadre, Lille en a profité
pour ouvrir le score à la suite de ce fâcheux coup du sort…
Dès lors, plus à rien à signaler dans ce premier acte
si ce n’est un duel manqué face à Wimbée par un
Moussilou bien lancé en profondeur et une frappe de Socrier qui, dans
un angle fermé, ne trouvait pas un sort heureux.
Journée portes ouvertes
Après quarante cinq minutes, à part le score, il n’y avait
donc pas grand chose de réjouissant pour Doguy, le premier supporter
des Rouges et Blancs. Alors, la speakerine maison tentait de faire entonner l’hymne
du LOSC à la dizaine de milliers de supporters présents. Ce
n’est sans doute pas cela qui a revigoré les Lillois. En tout
cas, dès le retour des vestiaires, Moussilou doublait la mise sur un
centre millimétré de Brunel (2-0, 50°).
Dès lors, tout était plus facile pour les hommes de Puel d’autant
que Socrier se permettait de manquer l’immanquable cinq minutes plus
tard. Puisqu’il était dit que rien ne serait épargné
aux Messins lors de ce match, Pompière trompait son propre gardien
à vingt minutes du terme de la rencontre (3-0, 70°). Le tacle glissé
du transfuge de Beauvais anéantissait littéralement des Grenats
dépités. Lille ajoutait même un quatrième but,
pour que les valises lorraines soient aussi pleines que la semaine passée.
Cette fois, c’est Audel qui ajoutait son nom à la longue liste
des buteurs (4-0, 80°).
Metz n’avait plus qu’à rentrer chez lui. C’est la
deuxième déroute que les Grenats concèdent en une semaine.
Si la première était excusable compte tenu des absences pour
cause de blessure, celle-ci doit pousser les hommes de Fernandez à
une sérieuse remise en question. Car le maillot floqué de la
Croix de Lorraine ne doit pas être souillé par d’autres humiliations !
La feuille de match
A Lille (Stadium Lille Métropole): Lille bat Metz 4 à
0 (mi-temps: 1-0)
Spectateurs : 11.000 environ
Arbitre : M. Fraise
Buts :
Lille : Acimovic (17 s.p.), Moussilou (51), Pompière csc (71),
Audel (80)
Avertissements :
Lille : Vitakic (12), Tafforeau (29), Brunel (30)
Metz : Avezac (60)
Les équipes :
Lille : Sylva - Angbwa, Tavlaridis, Vitakic, Tafforeau
- Dernis (Makoun 46), Chalmé, Bodmer, Brunel (cap) - Acimovic (Landrin
72), Moussilou (Audel 75)
Metz : Wimbée - Caillet, Pompière,
Borbiconi (cap), Signorino - Ribery, Leca, Nicaise (Djiba 69), Avezac - Tum
(Gueye 78), Socrier (Mom. Ndiaye 69)