Metz a aussi sa « taupe »

Le Club à la Croix de Lorraine n’a rien à
envier à son dernier adversaire en Championnat, celui de la capitale. Au sein du FC
Metz aussi, il y a une taupe. Mieux, contrairement à son homologue parisienne
qui n’est bonne qu’à semer la zizanie, la taupe mosellane
marque des buts ! A cinq minutes de la fin d’une rencontre peu enlevée, elle
a sauvé les hommes de Fernandez d’un probable retour aux vestiaires sous
les sifflets. Sur un coup-franc tiré par Proment, elle a surgi au bon
moment pour tromper le malheureux Porato à qui Saint-Symphorien ne réussit
guère.

Avant cela, les Grenats avaient rendu une copie plutôt terne, perdant
confiance au fur et à mesure qu’ils accumulaient les erreurs techniques.
Certes, celles-ci étaient facilitées par une pelouse quelque peu
bosselée. Mais tout de même, le taux de réussite des entreprises
messines n'était pas folichon. Ainsi, il fallait attendre la demi-heure
de jeu pour voir la première occasion des Locaux. Hervé Tum, seul
aux six mètres, manquait l’immanquable : un centre tendu de Ribéry.
De son côté, Ajaccio n’était pas plus inspiré.
Les hommes de Courbis ne se signalaient que par deux têtes manquées,
de Ouaddah puis Faria. Pas de quoi inquiéter Wimbée qui passait
une soirée tranquille de même que Porato.

Le second acte repartait sur les mêmes bases. Comme un symbole, la première
occasion messine était à mettre au crédit de Mehdi Méniri.
Le défenseur messin se comportait en véritable attaquant mais
sa frappe du gauche passait malheureusement à côté. Mais
plus que ce coup de boutoir de l’ancien Nancéien, c’est la
double entrée de Gueye et Avezac qui allait redonner du tonus à
cette équipe messine. L’ancien Toulousain, notamment, montrait
la voie à suivre à plusieurs reprises. Peu après l’heure
de jeu, Metz retrouvait des couleurs. Et si les Grenats ne parvenaient pas toujours à
utiliser le ballon de la meilleure des façons, ils en privait en tous cas l’ACA.

La plus belle opportunité lorraine était l’œuvre de
Grégory Leca qui, d’un bel enchaînement contrôle orienté
- crochet – volée réveillait les siens (65°). Borbiconi,
de la tête, n’avait pas plus de réussite (71°). Au final,
l’ouverture provenait d’un coup-franc obtenu par Avezac, fauché
aux vingt mètres sur l’une de ses percées. La frappe de
Proment, peu puissante, terminait malgré tout sa course au fond des filets grâce à un coup du sort bien venu
(1-0, 85°). Il restait alors à gérer cette avance que tout le monde n'attendait plus face à une équipe corse peu entreprenante. Stéphane
Porato mettait en échec Babacar Gueye sur une ultime occasion messine.
Qu’importe, l’essentiel était acquis pour les Grenats. Pour
la manière, on patientera sans problème. En attendant, ils peuvent
se rendre à Gerland ce samedi l’esprit libre. C’est bien
là tout ce qu’il faut retenir de cette soirée !