Les Grenats tiennent leur renfort offensif. Forcés de renoncer à
la venue de Toifilou Maoulida, ils ont enregistré aujourd’hui
la signature de l’attaquant du Paris SG Bartholomew Ogbeche. N’entrant
plus dans les plans de Vahid Halilhodzic, le jeune Nigérian a finalement
opté pour Metz après avoir étudié toutes les possibilités
qui se présentaient à lui. « C’est un grand
défi pour moi. Le FC Metz est un club propice pour me relancer. Il
y a de bonnes structures. Lionel Letizi ne m’en a dit que du bien. Egalement,
j’ai eu de bons échos au sujet de l’entraîneur Jean
Fernandez. » Mais s’il est aujourd’hui question
pour Ogbeche de donner un nouvel élan à sa carrière,
c’est que la belle histoire débutée au sein de la Capitale
a tendance à tourner au vinaigre. Portrait d’un espoir en quête
de confirmation.
« Pour l’instant,
je ne pense plus au PSG »
Sa venue en Lorraine tiendrait presque de l’exutoire. A force de partager
ces week-ends entre le banc de touche et l’équipe réserve,
les fourmis dans les jambes ont démangé ce garçon de nature
réservée au point de délier sa langue. Manifestement mal
à l’aise, il était temps pour lui de changer d’air
à nouveau. « Pour l’instant, je ne pense plus au
PSG, déclarait-il ce matin. Désormais, j’appartiens
à Metz. Je ferai tout pour aider mon club à atteindre son objectif.
Je suis conscient des besoins de l’équipe au niveau offensif. Bien
sûr, j’espère apporter un plus afin que Metz retrouve une
sérénité dans ce secteur. Physiquement, je me sens bien.
Maintenant, il faut juste que je retrouve le rythme de la compétition.
Entre les entraînements et les matches, il y a une différence.
» Dès cet après-midi, la néo-Messin prendra
contact avec son nouvel environnement puisqu’une séance d’entraînement
personnelle l’attend.
Mais pour mieux se rendre compte du potentiel de « Bartho », il
convient de rappeler son histoire. A l’âge de 14 ans, il endosse
le maillot des Super-Eagles, en moins de 17 ans pour commencer. Une exposition
qui lui permet d’avoir le choix entre plusieurs clubs européens
et de rejoindre le centre de formation du club parisien. « J’avais
eu de bons renseignements concernant le PSG. Au début, je ne connaissais
pas un mot de français. J’avais même du mal à dire
bonjour. Mais au fil du temps, je me suis senti très bien au sein du
centre. » Et trois ans après sa première cape,
il passe directement la porte de l’équipe première du Nigéria.
« Lorsque j’étais gamin, porter les couleurs de l’équipe
nationale était un rêve. Je l’ai atteint à seulement
dix-sept ans. Pour moi, c’était fou ! Ensuite, je m’y suis
installé petit à petit. » Tout cela est rendu possible
par son éclosion dans le groupe professionnel sous les ordres de Luis
Fernandez. Pour sa première saison, Ogbeche apparaît sur vingt
et une feuilles de match de Ligue 1… pour dix titularisations et quatre
buts marqués. Dans la foulée, il réalise un nouveau rêve
: participer à une Coupe du Monde, en 2002.
La suite, malheureusement, est plus laborieuse. Barré au sein d’un
club où l’on se doit d’être très efficace immédiatement
(surtout lorsqu’on est attaquant), Bartholomew voit son temps de jeu se
réduire de plus en plus. Un prêt de six mois à Bastia, la
saison dernière, lui permettra d’en retrouver sans pour autant
faire l’unanimité autour de lui. Cette fois, c’est donc à
Metz qu’il retente l’expérience. Son passage ne devrait durer
que six mois. Mais d’autres l’ont montré auparavant, si la
période paraît courte, elle suffit parfois pour devenir une étoile
dans le ciel grenat. « Je vais prendre les matches les uns après
les autres et me donner à fond, afin de sortir du terrain sans aucun
regret. » Supporters, préparez-vous à faire un
vœu…