Il est temps que ça cesse. Il y a quinze jours, en Coupe de France,
l’ancienne maison de Jean Fernandez sortait le Club à la Croix
de Lorraine de la compétition. Ainsi, les statisticiens pouvaient ajouter
une unité au nombre d’oppositions entre les deux clubs ne se
terminant pas par une victoire lorraine. Souvent, les Grenats ont butté
sur Teddy Richert, le portier doubiste, qui a pris la mauvaise habitude de
réaliser de grands matches face à Metz. Même ballottés,
les Lionceaux s’en sont toujours tirés !
Dans ce contexte, il n’est nul besoin de préciser où Jean
Fernandez a passé sa soirée ce jeudi. Assis dans un stade Bonal
glacial, le coach messin a pris note de la défaite des Locaux face
à Olympiakos. « Ils sont tombés sur une équipe
d’expérience, analysait-il. Les Grecs ont fait
beaucoup de fautes et sont restés solides. Comme à l’aller,
les Sochaliens ont le sentiment qu’ils pouvaient remporter la rencontre.
Au final, c’est à chaque fois 1-0 pour l’adversaire. »
Et c’est surtout synonyme d’élimination de la Coupe d’Europe
pour les Doubistes qui n’en reviennent toujours pas d’avoir accueilli
moins de onze mille spectateurs pour un seizième de finale.
La déception de la défaite accompagnée du manque de soutien
populaire pourrait doucement jeter un voile de morosité sur cette équipe.
Les premières minutes de la rencontre donneront sans doute une indication
sur l’état des troupes de Guy Lacombe. Celles-ci pourraient également
accuser une baisse de régime physique puisqu’elles n’ont
eu que deux jours pour se préparer. Pour Jean Fernandez, cela ne suffira
pas de toutes façons : « Contrairement à Lille,
ils ne pourront pas changer sept joueurs. Nous aurons donc peut-être
un avantage physique sur nos adversaires. Mais s’ils parviennent à
ouvrir le score, ils pourront jouer sur leurs points forts, gérer le
match et contre-attaquer. Le physique ne posera plus de problème. Par
contre, si nous marquons les premiers, ils auront peut-être plus de
mal à produire du jeu et à nous déstabiliser. »
Une nouvelle fois, les coups de pieds arrêtés pourraient avoir
leur importance. « Il faudra se méfier du lift de Mathieu
», lance Fernandez. Voilà bien un domaine chers aux
deux entraîneurs. D’ailleurs, les Messins ont peut-être
gardé un douloureux souvenir de la « chenille » de Guy
Lacombe, alors à la tête de Guingamp. Cette technique, qui consiste
à dérouter la défense adverse en déclenchant au
dernier moment les courses de chaque joueur alignés en file indienne,
avait fait mouche. Les Bretons avaient gagné 4-2 à Saint-Symphorien
avec deux buts sur des phases arrêtées. Et ils s’étaient
maintenus en Ligue 1 aux dépends de Metz. Gageons que les hommes de
Fernandez seront plus solides, attentifs et concentrés que ceux de
Gress. Si cette condition est respectée, alors, ils pourront espérer
faire un résultat sur la pelouse de Bonal. Sinon, la série continuera…
Sochaux – Metz, 27ème journée
de Ligue 1
Dimanche 27 février 2005 à 18 heures au Stade Bonal
Arbitre : Monsieur Lannoy