Pas celle d’un leader ou d’une équipe de haut de tableau.
Celle du club modeste qui aspire seulement à rester parmi l’élite
une saison de plus. Contrairement à Lille ou à Auxerre, les Grenats
n’ont pas fait de folies. Cela n’a tout de même pas suffit
pour triompher de Rennais en quête de rédemption.
Pourtant, tout avait bien commencé. Metz avait laissé passer l’orage
breton caractérisé par une double tentative de Frei. La première
frappe du Suisse trouvait les gants de Wimbée sur son chemin (12°).
La seconde terminait sur le poteau de l’ancien portier de l’ASNL
(19°). Avant cela, Tum avait donné des frissons dans le dos des supporters
rennais en manquant d’exploiter une mauvaise remise en retrait de la tête
de Ouaddou (7°). Et puis, Borbiconi avait surgi. Sur un corner obtenu et
botté par Franck Ribéry, le défenseur central messin plaçait
sa tête au premier poteau (0-1, 21°).
Les Grenats, à l’aise dans ce rôle de trouble fête,
semblaient bien partis dans cette rencontre. Mais Rennes, sur son terrain, avait
besoin de se racheter. C’est également sur un coup de pied
arrêté
que les hommes de Bölöni allaient se faire justice. Les réflexes
de Grégory Wimbée suffisaient à repousser une première
tête bretonne. Mais Frei, en buteur sournois, profitait de l’aubaine
(1-1, 30°). Malchanceux, le gardien messin n’était malheureusement
pas au bout de ses peines. Dix minutes plus tard, il encaissait un nouveau but
de la même manière. Cette fois, on peut tout de même
s’étonner
que les cinq défenseurs grenats alignés par Jean Fernandez n’aient
pas suffit à empêcher Kallstrom de se retrouver seul au point de
penalty. Frei, à nouveau, se régalait de ce cuir traînant
dans les six mètres (2-1, 41°). Metz, KO, rentrait aux vestiaires avec une unité de retard.
Et la pause ne suffisait pas à revigorer les hommes de Fernandez. D’autant
plus que Monsieur Ruffray, après une vingtaine de minutes, sanctionnait
d’un penalty une prétendue charge de Leca dans la surface. Discutable, cette décision avait uniquement le don d’assurer
aux Rennais une avance confortable puisque Monterrubio convertissait la sentence
(3-1, 65°). Dès lors, il n’y avait plus grand chose à
espérer pour les Messins. Abasourdis, ils perdaient même l’un
des leurs quelques instants plus tard. Jean-Philippe Caillet était en
effet exclu pour avoir reçu deux cartons jaunes…
Les « clap-clap » importés des tournois de tennis pouvaient
retentir dans ce Stade de la Route de Lorient nouvelle version. Le Stade Rennais
a battu son record d’affluence à domicile à l’occasion
de cette rencontre avec 28525 spectateurs. Une dernière volée
de Monterrubio mettait à contribution Wimbée à quelques
minutes du terme. Metz a pris un nouveau bouillon à l’extérieur.
Une victoire face à Bastia serait plus que bienvenue la semaine prochaine.
La feuille de match
A Rennes (Stade de la Route de Lorient): Rennes bat Metz 3 à 1 (2-1)
Spectateurs: 28.525
Arbitre: M. Ruffray
Buts:
Rennes: Frei (29, 41), Monterrubio (65 s.p.)
Metz: Borbiconi (21)
Avertissements:
Rennes: Perrier Doumbé (17), Jeunechamp (76)
Metz: Pompière (15), Caillet (46), Tum (62)
Exclusion:
Metz: Caillet (72)
Les équipes:
Rennes: Isaksson - Perrier Doumbé, Ouaddou, Faty, Jeunechamp (cap) - Sorlin (Mornar 81), E.
Didot, Kallstrom, Y. Gourcuff (Dudu 82), Monterrubio - Frei (Sow 88)
Metz: Wimbée - Caillet, Pompière, Meniri, Borbiconi (cap), Signorino - Renouard (Avezac 46),
G. Leca, Djiba, Ribery - Tum (Gueye 85)