Voilà une rencontre qui ne restera pas dans les annales du Club à
la Croix de Lorraine. Certes, le mot d’ordre du FC Metz était
d’abord de bien défendre. Mais ce n’est pas la première
fois que les hommes de Fernandez adoptent cet état d’esprit et ils ont déjà réalisé de bien meilleures prestations
que celle de ce soir en partant de ce principe de base ! A Furiani, et c’est
sans doute une première cette saison, ils n’ont eu aucune occasion
franche de marquer. Même s’ils ont défendu sans ménager leurs efforts, le but marqué par les Locaux à la 94ème est une juste récompense. Le sporting, qui réduit à quatre
points son retard sur Metz, peut à nouveau envisager le maintien. Boostés
par l’hyperactivité de Ziani, les Corses peuvent rêver
de jours meilleurs même s’il leur fallut attendre la dernière seconde pour ouvrir la marque sur un coup de pied arrêté.
Ceux-ci prenaient d'ailleurs le jeu à leur compte dès le début de
la partie. L’ancien Nancéien Youssouf Hadji causait bien des
soucis à l’arrière-garde mosellane. Il était le
premier à tenter sa chance mais le ballon passait au dessus (7°).
S’ils monopolisaient le cuir, les Bleus ne parvenaient pas à
pénétrer le bloc visiteur et s’en remettaient à
des frappes lointaines. Ainsi, on voyait Ziani s’essayer à l’exercice
sans plus de succès. Idem pour Rocchi, qui sur ce coup-là, manquait
de punch. La plus belle opportunité était pour le Marocain Cherrad
qui plaçait sa tête à côté du but, sur un
nouveau service parfait de Ziani. L’ancien meneur de jeu de Nantes,
dans un match où les espaces se faisaient rares, était d’une
aide très précieuse aux hommes de Ciccolini, assis dans les
tribunes pour l’occasion. C’est d’ailleurs lui qui mettait
encore Wimbée à contribution, d’un crochet
suivi d’une frappe du gauche à l’orée de la surface.
Le portier lorrain sortait une claquette salvatrice et les vingt deux acteurs
rejoignaient les vestiaires.
En début de seconde période, les attaquants messins sortaient
quelque peu la tête de l’eau et certains mouvements auraient pu
déboucher sur quelque chose. Via Bartho Ogbeche, notamment. Côté
gauche, le Nigérian mettait la défense corse dans le vent puis servait Socrier.
Mais le premier buteur messin de la saison voyait sa frappe contrée
(58°). Un quart d’heure de flottement passé, Bastia reprenait
une domination similaire à celle du premier acte. Et dans la foulée,
Chimbonda faillit profiter d’un coup-franc généreusement
accordé à ses couleurs. Son coup de tête terminait sa
course sur la transversale. Cherrad, également, aurait pu marquer de
cette manière. C'était sans compter sur le Grégory Wimbée, à nouveau présent pour empêcher l'ancien Nicois de marquer. Malgré tout, dans les
ultimes instants de la rencontre, un dernier coup de pied arrêté
venait sanctionner une faute de Signorino toujours peu évidente. Anter
Yahia s’élevait plus haut que tout le monde pour crucifier Wimbée
et faire chavirer Furiana (1-0, 94°). Le portier des Grenats, impeccable
tout au long de la rencontre, laissait filer le ballon entre ses mains. Et Metz, l'occasion d'écarter un concurent direct...
La feuille de match
A Bastia (Stade de Furiani): Bastia bat Metz 1 à 0 (0-0)
Spectateurs: 4.253
Arbitre: M. Lhermite
But:
Bastia: An. Yahia (90+4)
Avertissement:
Metz: Tum (86)
Les équipes:
Bastia: Penneteau (cap) - Chibonda, An. Yahia,
Song, Sauget - D. Sidibé, Matingou (Piocelle 46), Rocchi - S. Ziani -
Cherrad (Vairelles 75), Hadji
Metz: Wimbee - Allegro, Meniri, Borbiconi, Signorino
- Leca (Obraniak 77), Proment (cap), Gvozdenovic - Ogbeche (Contout 90), Tum,
Socrier