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Entretien avec Carlo Molinari : deuxième partie

Deuxième partie de l’entretien avec le président messin Carlo Molinari. L’homme fort du Club à la Croix de Lorraine répond ici à des questions plus générales. Le football moderne et son aspect financier sont abordés.
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Vous dites que le football moderne est moins « humain
» qu’auparavant. Après tant d’années de présidence,
parvenez-vous toujours à prendre du plaisir ?

C.M. : Le milieu du football est différent. Mais avant
tout, c’est la société dans laquelle nous vivons qui change
continuellement. Les coups de cœur sont de moins en moins fréquents.
Aujourd’hui, c’est le libéralisme, le profit et la situation
personnelle qui passent avant le reste. Ce n’est pas simplement spécifique
au ballon rond. Dans les entreprises, l’état d’esprit a également
changé. Les jeunes ont une approche différente de celle que nous
avions à l’époque. Ils sont bercés par une autre
culture. Désormais, tout est basé sur la compétition et
le profit. Malheureusement, si nous voulons perdurer, nous sommes obligés
de nous adapter à cette nouvelle donne. Il est clair que les relations
entre les dirigeants ne sont plus ce qu’elles étaient. Même
si, bien sûr, il y a encore des exceptions.

Où en est l'affaire Louis Saha
?

C.M. : Nous avons établi et transmis à la FIFA
un dossier par l’intermédiaire de notre avocat. J’espère
que la situation se décantera courant janvier ou février. (NDLR
: Le club de Fulham doit au FC Metz une somme d'environ 2 millions d'Euros dans
le cadre du transfert de Louis Saha à Manchester United.)



Mai 2002 : Ne sachant même pas si le FC Metz évoluera en Ligue 1 ou en Ligue 2, Jean Fernandez devient l'entraîneur des Grenats.

Concernant le départ de
Butelle, le club pourrait aussi toucher quelque chose ?

C.M. : C’est un cas de figure qui s’est déjà
présenté plusieurs fois. Auxerre et Le Havre ont notamment été
victimes de cette faille juridique qui tend à être comblée.
Le règlement FIFA devrait prochainement obliger un joueur possédant
un contrat stagiaire à signer professionnel au sein de son club formateur.
C’est un problème qui est traité par la FIFA et le Tribunal
du Sport à Genève. Concernant le cas du départ de Butelle
à Valence, il est clair que nous exigeons une indemnité de transfert
et j’espère bien que nous la toucherons.

Le club est-il à nouveau
stable financièrement après les difficultés rencontrées
?

C.M. : Les soucis financiers sont partiellement derrière
nous mais on ne peut pas dire que nous roulons sur l’or. L’exercice
actuel devrait se terminer de manière équilibrée mais certaines
périodes restent délicates au niveau de la trésorerie.

Si le FC Metz n’était
pas remonté directement en Ligue 1, que ce serait-il passé ?

C.M. : Retrouver l’élite directement nous a permis
de repartir sur des bases plus en rapport avec la valeur de notre club. Si ça
n’avait pas été le cas, serions-nous remontés l’année
suivante ? Je ne peux pas répondre à cette question... Les exemples
de Caen ou Nancy font réfléchir. La différence de budget
entre les deux divisions est énorme et il faut parfois du temps pour
réussir à rebondir.

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