Douche brésilienne

7202 spectateurs, pas de caméra, pas d’ambiance...
La Vieille Dame vieillit bien mal. Avec ce Metz – Sochaux, qu’on
pourrait considérer comme une affiche à ce niveau de la compétition,
elle n’a pas réussi à séduire le public lorrain !
La maigre assistance du soir n’a même pas été récompensée
par une victoire messine, comme cela aurait du être le cas. Après
un premier acte équilibré, les Locaux ont clairement pris l’ascendant
sur leurs hôtes d’un soir. Mais ceux-ci ont été plus
réalistes, concrétisant à dix minutes du terme une de leurs
seules offensives de la seconde période. Les Lorrains peuvent être
déçus, ils ont mis plus d’envie et de combativité
que leurs adversaires dans cette rencontre mais n’ont pas obtenu la rançon
de leurs efforts.

Pourtant, les Sochaliens avaient donné le bâton pour se faire battre.
Peu entreprenants, ils laissaient les Messins se procurer les meilleures opportunités
en début de match. La jeune garde lorraine était ainsi à
l’ouvrage. Renouard (8°) puis Gueye (14°) trouvaient Richert sur
leur chemin. Roy Contout montrait également une activité appréciable.
Un de ses centres trouvait la tête de Gueye, mais le Sénégalais
était trop court (22°). Et Sochaux, dans tout ça ? Les hommes
de Lacombe répliquaient par à-coups en utilisant le talent de
Santos, celui de Zaïri étant soigneusement mis sous silence par
Signorino. Si Wimbée n’avait pas rattrapé lui-même
une erreur de relance, ils auraient ouvert la marque contre le cours du jeu
(17°) de même que si Renouard n’avait pas sauvé sur sa
ligne une tête de Lonfat (28°). La plus belle opportunité doubiste
était pour Grégory Paisley qui sortait de sa défense pour
tenter sa chance du droit. Heureusement pour Metz, sa frappe n’était
pas cadrée. Ainsi, après une ultime tentative de Contout, les
deux formations rentraient aux vestiaires dos à dos.

Si les joueurs faisaient une pause, la pluie battante qui s’abattait sur
Metz redoublait d’intensité. Et le terrain, au fil du temps, devenait
de plus en plus difficile. Dans ces conditions extrêmes, le vainqueur est
souvent celui qui se donne le plus dans la bataille. Cette fois, le vainqueur
fut celui qui comptait Santos dans ses rangs ! Après qu’Isabey et
Mathieu aient été mis en échec par Wimbée et Caillet
(sur sa ligne), les trente dernières minutes voyaient les hommes de Fernandez
manquer une pléiade d’occasions de buts. Tum, à l’heure
de jeu, tentait sa chance par deux fois sans faire trembler les filets. Gvozdenovic,
ensuite, s’essayait à l’exercice mais la main ferme de Richert
l’empêchait de marquer son premier but en Grenat (64°). Suite
à un déboulé furieux de Contout côté gauche,
le Serbe se retrouvait même face au portier sochalien. Mais celui-ci sortait
bien dans ses pieds avant que Regner ne finisse d’écarter le danger
(75°). Au final, Sochaux tirait son épingle du jeu grâce à Santos. Le petit Brésilien que Jean Fernandez avait fait
venir en Franche-Compté douchait complètement les espoirs lorrains. Après
un premier échec sur Wimbée, il trompait le portier grenat d’un
geste plein de sang froid (0-1, 82°). Metz, dans tout ça, pouvait
être déçu. Après avoir été sorti de
la Coupe de la Ligue par Bastia à domicile, les voilà boutés
hors de la Coupe de France par Sochaux sur cette même pelouse ! Et le
pire, c’est que sur ce match, ils n’ont rien à se reprocher.