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Un duo adroit

Depuis quelques semaines, le FC Metz va mieux. Et s’il enchaîne les bonnes performances, les prestations de son duo de gauchers n’y sont sûrement pas étrangères. Sur et hors du terrain, Franck Signorino et Ludovic Obraniak sont complices. Et cela se voit.
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Les louanges de la presse, les encouragements des spectateurs
et même l’admiration de leurs supportrices, les deux amis ont en
commun beaucoup de choses. A commencer par un même amour du maillot grenat.
Tous deux formés au club, Franck Signorino (23 ans) et Ludovic Obraniak
(20 ans) ne se connaissent pourtant que depuis trois ans, date de l’entrée
du plus jeune dans le groupe pro. Mais leur entente est véritablement
née à l’intersaison dernière : « Il
y a une grande complicité entre nous,
explique le latéral gauche
des Grenats. Surtout depuis les mois de juillet et août derniers. Pendant
le stage de préparation de la saison et lors des matches à l’extérieur,
on a longtemps partagé la même chambre. Comme en plus on habitait
dans la même résidence, on se retrouvait souvent pour boire un
verre en ville »
.

Comme quoi, une carrière ne tient pas seulement aux choses du football.
Parce que sur la pelouse, ces deux-là se mettent en valeur mutuellement.
Et si les trois années qui les séparent les ont empêché
de fréquenter les mêmes équipes au Centre de Formation,
ils donnent l’impression de jouer ensemble depuis toujours. Pour donner
le change sur le terrain, l’amitié à la ville aide beaucoup
: « Chacun fait l’effort pour l’autre. Quand on est
amis, on a envie de combler les erreurs de l’autre »
, affirme
le n°13 messin.

Pour autant, cela ne vient pas tout seul. Tous deux s’accordent pour louer
les vertus du labeur. « A l’entraînement, on se retrouve
souvent dans les mêmes équipes,
commente Franck Signorino,
on peut donc travailler nos automatismes et surtout notre communication.
On essaye de se parler le plus possible. Aujourd’hui, on se comprend beaucoup
mieux qu’avant grâce à cela. »
Ainsi, pendant
les matches, ils n’économisent pas leur salive, comme l’assure
Ludo Obraniak : « Forcément, quand nous dédoublons,
Franck me parle et me dit quand lui donner le ballon. Et quand on perd la balle,
il me conseille pour défendre plutôt vers l’intérieur
ou alors vers l’extérieur. »
Du coup, sur le terrain,
ils font presque tout ensemble : quand l’un monte, l’autre suit
et inversement. Quitte à s’attendre : « Généralement,
on attaque et on défend à deux. S’il
(Obraniak,
ndlr) attaque et que je ne suis pas là, il temporise pour m’attendre.
» « De toutes les façons, l’appel de Franck me sert.
Même si au final je ne lui fais pas la passe, il occupe au moins un défenseur,
ce qui me laisse plus de champ »
, expliquent-ils à l’unisson.

Les secrets de leur harmonie ne sont donc pas tout à fait impénétrables.
Leur entente est d’ailleurs de plus en plus éclatante au fil des
matches. Peut-être est-ce dû à leur habitude commune (encore
une !) de terminer les saisons sur les chapeaux de roue, comme ils l’avaient
admirablement démontré l’an passé. Peut-être
également que la nouvelle tactique en 4-3-3 adoptée depuis janvier
par Jean Fernandez les sert tous les deux. En effet, il est indéniable
que le cadet a pris une dimension nouvelle dans cette configuration de jeu.
Lui qui « aime venir chercher les ballons au centre et faire des
courses avec le cuir dans les pieds »
se trouve logiquement plus
à l’aise lorsqu’il dispose de davantage d’espaces au
milieu du terrain, comme c’est le cas en 4-3-3. Concernant Franck Signorino,
l’idée est identique. Il préfère «
avoir le champ libre devant pour pouvoir faire des sprints à répétition
dans le couloir gauche »
, ce qui n’est guère réalisable
avec quatre joueurs au milieu. Leur complémentarité est donc l’ingrédient
final de cette recette explosive. Pour reprendre les mots de Franck Signorino
: « Ludo fait plutôt jouer sa technique et son toucher de
balle, alors que moi je préfère utiliser ma puissance, ma vitesse
et mes appels en profondeur. »
CQFD.

Ils se connaissent et s’apprécient au point de pouvoir sans problème
énoncer les points forts et faiblesses de chacun. Deux portraits croisés
révélateurs de leur amitié. « Quand il est
en confiance, Ludo peut faire basculer un match comme face à Istres,
grâce à son pied gauche en or, sur un centre ou un coup de pied
arrêté. »
L’intéressé renchérit
: « Franck est un joueur rapide, physique et endurant, qui a la
hargne sur le terrain. »
Rien de vraiment nouveau, mais ce qui
vient d’un ami a plus de poids. Les bonnes comme les mauvaises choses.
Ils ont donc banni l’hypocrisie pour s’aider à progresser.
Ainsi, « Franck doit encore travailler techniquement, surtout
les centres et la finition »
tandis que Ludovic Obraniak devrait
« devenir plus régulier et arrêter de rechercher
la passe idéale à chaque fois ! »
. Aucun doute,
s’ils continuent à s’entendre aussi bien, ces deux-là
feront les beaux jours du club lorrain…

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