Il a fallu de la patience, pour certain, avant de toucher les manettes. La
raison est simple et se trouve dans la grille des confrontations. Celle-ci
comportait en effet quelques trous. Le rendez-vous étant fixé
à 9 heures du matin, certains participants ont, en plus du réveil,
loupé le début de la compétition ! Ce léger contre-temps
passé, les joueurs se sont lancés dans un véritable tournoi
grandeur nature. Le déroulement des opérations comportait une
phase de poule (matches de dix minutes) suivie de rencontres à élimination
directe (prolongations puis tirs aux buts éventuels). A ce petit jeu,
le vainqueur, répondant au doux pseudonyme de « squat 9 »,
a été le meilleur sur tous les fronts. Meilleure défense,
meilleure attaque, il a étonné les organisateurs de ce tournoi,
l’association « Neo-Koncept ».
Habitués à ce genre de manifestations, ces passionnés
de jeux vidéos ont trouvé le niveau plutôt relevé.
Car si le tournoi de ce week-end comptait pour du beurre, il existe une véritable
structure nationale autour du foot virtuel. Comme dans le « vrai »
football, une fédération est née et les clubs se font
de plus en plus nombreux. En Lorraine, celui d’Hagondange est classé
troisième à la « PES Ligue », championnat national
organisé par l’éditeur du jeu : Konami. Pour mettre en
place ce classement, une saison composée d’une cinquantaine d’étapes
a lieu. Chaque étape voit s’affronter entre cent et deux cents
joueurs provenant de clubs différents. Au final, les vainqueurs d’étape
se retrouvent au Stade de France pour la grande finale. « L’année
dernière, nous avions eu la visite de Thierry Henry, le parrain du
jeu », ajoute Yann Gabriel, de Neo Koncept. C’est dire
l’ampleur prise par le phénomène. Mais pourquoi un si
soudain engouement autour d’un jeu de football, alors que cela fait
des années que les simulations sur le ballon rond (comme FIFA) fleurissent
dans les kiosques à jeu vidéos ? Olivier Schweizer a un début
de réponse : « Avec Pro Evolution Soccer 4, le réalisme
est vraiment poussé au maximum. Les connaisseurs en matière
de football y trouvent plus leur compte que dans FIFA, qui est plus simple
d’utilisation mais moins poussé. Au bout de quelques matches,
on peut marquer facilement en retourné. Dans PES, il faut travailler
les gestes et lorsqu’on parvient à faire une belle action, on
la savoure ! »
Voilà sans doute pourquoi Mehdi Méniri et Benjamin Nicaise,
qui se sont affrontés sur un écran géant, ont montré
de belles aptitudes manette en main. La venue des joueurs grenats (Franck
Béria était également présent) fût la cerise
sur le gâteau. Au final, la journée a ravi les gagnants comme
les perdants, au point que l’opération pourrait être renouvelée
à l’avenir. En attendant, enlevez maillots, shorts, crampons
et protège-tibia puis calez-vous dans votre canapé : il est
temps de vous entraîner !
La journée en images :
Début de la journée : Les joueurs se présentent à la table de marque.
Même avant de jouer, certains se prenaient déjà pour Veron.
La visite de Franck Béria a été appréciée.
Pendant que deux joueurs s'affrontent, les autres participants ne perdent pas une miette de la confrontation.
Les parties sont des plus acharnées.
La concentration se lit sur le visage des joueurs.
Chacun a eu droit à un carton marqué de son pseudonyme.
Merci à nos partenaires : Crédit Mutuel « Le Val Lorrain
», Big Ben, Micromania, D!rect FM, Lorweb, La FFSV, Konami et bien sûr
Neo-Koncept.