La pression commence à monter. A force de piétiner
à domicile, le FC Metz s’est dangereusement approché de
la zone rouge, un glissement de terrain amorcé par la défaite
concédée lors de la 12ème journée face à
Sochaux. Si les Grenats devancent aujourd’hui Guingamp d’une seule
petite unité, ils le doivent au bon match nul ramené de Nice,
seul résultat positif obtenu sur les cinq dernières rencontres.
Voilà une série qui en inquiéterait plus d’un, mais
qui n’a rien de surprenante. Après tout, la donne était
claire dès le début. Les difficultés messines, d’abord
partiellement voilées par de bonnes performances à l’extérieur,
ont fini par ressortir au grand jour quand les Dragons Grenats se sont mis à
revenir de chasse bredouilles. Ce genre de situation n’est toutefois pas
une nouveauté sur les bords de la Moselle. Les vertus de solidarité
et de combativité propres au club lorrain lui ont permis de se sortir
de la nasse à plusieurs reprises. Il ne reste plus qu’à
ressortir le bleu de chauffe du placard...
Tous capitaines
« Ce soir, il faudra que l’on soit tous
capitaines sur le terrain. » C’est toutefois Sylvain Marchal
qui portera le brassard, en l’absence de Grégory Proment et Stéphane
Morisot. Questionné sur la composition de son équipe, Jean Fernandez
n’a pu répondre. Le technicien messin se pose encore des questions,
au sujet de sa ligne d’attaque notamment. « De toutes façons,
affirme t-il, quelle que soit l’organisation, cette rencontre se jouera
avant tout sur le plan psychologique. » L’état d’esprit
des joueurs messins paraît être la clé du match. «
Si nous sommes bien dans nos têtes, nous pouvons mettre en difficulté
cette équipe de Rennes. » Bien regroupé derrière,
le groupe de Lazlo Bölöni est difficile à manœuvrer même
si ses résultats à l’extérieur ne l’attestent
pas forcément. Sur une phase ascendante, les Bretons disposent de joueurs
percutants pouvant aisément semer le trouble dans les défenses
laissant quelques espaces. Comme les Messins vont forcément devoir attaquer,
le risque de se faire contrer est d’autant plus grand. Si parler de tournant
serait sans doute une erreur, cette rencontre revêt tout de même
une importance particulière. « Prendre les trois points
nous permettraient d’aborder plus sereinement les matches retour. »
Evidemment, cela ne voudrait pas dire que les Messins seraient assurés
de rester parmi l’élite, tout comme une nouvelle défaite
ne condamnerait pas à coup sûr les hommes de Fernandez. C’est
bien cette constante incertitude du résultat final qui rend le football
si passionnant…
Le groupe messin (17 joueurs) :
Agassa, Butelle, Allegro, Signorino, Borbiconi, Marchal, Méniri, Leca,
Djiba, Walter, Frutos, Obraniak, Renouard, Maoulida, Jager, Moreno, Gueye
Le groupe rennais :
Cech, Chaigneau, Arribagé, Barbosa, Bourillon, Briand, Diatta, Didot, Faty, Frei, Grenet, Jeunechamp, Monterrubio, N'Guema, Ouaddou, Piquionne