Rodriguez sifflé contre Monaco, Rodriguez applaudi contre
Bastia. Après seulement cinq minutes de jeu, l’attaquant lorrain
retrouvait quelque peu les faveurs du public de Saint-Symphorien. Le coup-franc
du numéro quinze, enroulé au deuxième poteau, faillit être
synonyme d’ouverture du score. Deuxième coup de chaud de la soirée,
un corner de Dié trouvait Méniri qui marquait… de la main
et écopait d’un avertissement. Les Grenats, bien que fébriles
à quelques reprises, étaient bien rentrés dans ce match.
Après 20 minutes de jeu, ils allaient par Rodriguez se créer la
plus chaude occasion de ce début de rencontre. La rage de Maoulida profitait
à l’ancien Lensois qui buttait sur Penneteau. L’ambiance
montait d’un cran suite à une action litigieuse où Allegro
aurait pu bénéficier d’un penalty. Nerveux, les Grenats
dominaient tout de même. Mais Maurice aller donner des frissons aux supporters
lorrains. Le centre de Battles trouvait l’ancien Lyonnais dont la volée
terminait dans le petit filet de Butelle. Malheureusement, les évènements
allaient forcer Jean Fernandez à modifier son dispositif tactique. Stéphane
Borbiconi tirant la patte, Grégory Proment effectuait son retour et Metz
passait ainsi en 4-4-2. Malgré les bonnes intentions lorraines, le score
restait nul et vierge après les 45 premières minutes.
La seconde période redémarrait timidement, les
approximations locales ne permettant pas de créer le danger malgré
la présence de Bruno Rodriguez, gênant constamment la défense
visiteuse. Dans un silence de cathédrale, Ludovic Butelle allait alors
sauver les siens en sortant dans les pieds de l’ancien Nancéien
Youssouf Hadji, tout proche d’ouvrir le score. Conscient que le besoin
de tromper la vigilance de Penneteau se faisait de plus en plus pressant, Fernandez
mettait fin à la première titularisation de Dié pour relancer
le taureau sénégalais Pape Thiaw. Une bien bonne idée de
la part du technicien messin puisque celui-ci profitait d’un centre en
une touche de Signorino pour ouvrir la marque de la tête à bout
portant (1-0, 65°). Le petit défenseur était par cette passe
décisive récompensé de l’acharnement dont il avait
fait preuve sur l’action précédente. Le duo d’attaquants
messins pesait véritablement sur l’arrière-garde corse si
bien que Ferreira y perdait complètement son sang froid. L’ancien
Nancéien rejoignait logiquement les vestiaires avant ses coéquipiers.
A un quart d’heure du terme de la partie, Metz se trouvait alors dans
une position confortable, avec un avantage d’un but et en supériorité
numérique. Les quinze dernières minutes tenaient plus d’une
guerre de tranchées. Le capitaine des Grenats, Stéphane Morisot,
était même contraint de terminer la rencontre en boitillant ! Bien
qu’à dix, les Bastiais manquaient de peu l’égalisation.
Ludovic Butelle, grâce à un très bon reflexe, sauvait une
première fois les siens. Ensuite, Hadji manquait de profiter de l’incroyable
fébrilité messine de fin de match. Approximatifs, aussi bien défensivement
qu’offensivement, les hommes de Fernandez se faisaient peur tout seuls.
Les arrêts de jeu tournaient au calvaire pour les 12 000 fidèles
de Saint-Symphorien. Les quatre minutes de lutte additionnelles étaient
une véritable torture, Ludovic Butelle sortant même un ultime ballon
chaud dans les dernières secondes. La fin de rencontre, houleuse, voyait
les Bastiais sortir sous les sifflets. Les Messins ont réussi l’essentiel
en démarrant les matches retour par une victoire, acquise de plus dans
des conditions difficiles.
La feuille de match
A Metz (Stade Saint-Symphorien): Metz bat Bastia 1 à
0 (0-0)
Terrain : bon
Temps : doux
Eclairage : bon
Spectateurs : 12.428
Arbitre : M. Viléo
But :
Metz : Thiaw (65)
Avertissements :
Metz : Meniri (11), Allegro (24),
B. Rodriguez (90+1), Djiba (90+5)
Bastia : Ferreira (18), Gourvennec
(71), Matingou (74)
Exclusion :
Bastia : Ferreira (77)
Les équipes :
Metz : Butelle - Allegro, Meniri,
Morisot (cap), Borbiconi (Proment 37), Signorino - Leca, Djiba, Diè (Thiaw
62) - Maoulida (Frutos 69), B. Rodriguez
Bastia : Penneteau - Ferreira,
Matingou, An. Yahia, Uras - Batlles (cap), Cauet (Ben Saada 73), Piocelle (Née
82), Hadji - Maurice, Bertin d'Avesnes (Gourvennec 46)