Après quelques hésitations bien légitimes,
Jean Fernandez reconduisait l’équipe qui avait triomphé
de Guingamp en début de semaine, excepté Jager qui était
remplacé par Pape Thiaw, de retour de suspension. Sochaux donnait un
premier avertissement aux Grenats par Santos, mais Ludovic Butelle stoppait
la tentative du Brésilien, il est vrai sur son mauvais pied. Prévenus,
les Messins rentraient ensuite dans la rencontre en exerçant un pressing
très contrariant pour les visiteurs. Malgré cela, les Lionceaux
parvenaient à ouvrir le score. Signorino laissait filer dans son dos
Frau, qui lobait Butelle sorti bien loin de sa ligne de but (0-1, 12°).
Metz réagissait dans la foulée, Maoulida faisait parler sa vitesse
mais sa frappe était trop croisée. L’ancien Rennais était
bien le plus dangereux des attaquants messins, ses appels additionnés
à sa pointe de vitesse perturbaient sans cesse l’arrière
garde visiteuse. Celle ci commettait des fautes dont l’une profitait
à Thiaw. Son coup-franc des 20 mètres donnait lieu à
une confusion dans la surface, Marchal puis Maoulida manquaient d’un
rien l’égalisation. Décidément très en jambes,
ce dernier inquiétait encore Richert sur une belle ouverture de Walter
dans la surface. A la demi-heure de jeu, le FC Metz était toujours
mené malgré une légère domination. Saint Symphorien
en venait même à reprocher à Monsieur Layec d’avoir
refusé de transformer en penalty une charge sur Thiaw. L’arbitre
breton était moins généreux que son homologue de mardi.
Malheureux, les Grenats échouaient une dernière fois sur Richert
avant de rejoindre les vestiaires. Morisot, aux avant postes pour l’occasion,
écrasait trop sa frappe après un nouveau bon débordement
de Maoulida.
Dès la reprise, le héros de Strasbourg réveillait
tout le monde, mais sa frappe du gauche en déséquilibre terminait
dans le « kop ». Les Messins reprenaient leur domination sous l’impulsion
du piston Allegro, impressionnant d’activité et de percussion.
Définitivement devant au poing, Metz s’exposait aussi aux contres-attaques
sochaliennes, aussi rares que tranchantes. Jean Fernandez décidait alors
de jouer son va-tout en faisant rentrer Jonathan Jager, un choix tout prêt
d’être payant quand le petit attaquant centrait pour Maoulida. Tall
déviait le ballon sur sa transversale avant que Pape Thiaw ne manque
le coche dans la confusion. Les Grenats, malchanceux, étaient passé à coté d'une
occasion en or de revenir à la marque. Dans la foulée, Sochaux réagissait par Frau. L'international espoirs grillait la politesse à tout
le monde et manquait le plus simple, seul face au but, en plaçant le
cuir à coté. C’est dans ce contexte de fin de match un peu
folle ou les lions sont solidement ancrés dans leur tanière sans
même chercher à rugir quand l’occasion se présente
que Gueye puis Frutos tenteront d’apporter leur pierre à l’édifice.
Le milieu de terrain va d'ailleurs gratifier l’assistance d’un missile faisant
briller Richert. Dans la continuité, les hommes de Lacombe firent hurler de rage leur coach puisque Pedretti et Santos dilapidaient totalement un trois contre
deux qui eut pu être destructeur. Metz, à l’image de son
entraîneur, prenait tous les risques en cette fin de partie pour revenir
au score. Un nouveau coup de patte du numéro 17 mettait une fois de plus en valeur l’excellent Richert, encore décisif quelques minutes
plus tard sur une tête de Maoulida. Véritable mur, le gardien sochalien
finissait d’écœurer l’attaquant messin sur une dernière
frappe à bout portant. Le FC Metz concède donc une nouvelle défaite
sur sa pelouse. Cette fois, le principal responsable se nomme Teddy Richert…
La feuille de match
Terrain : gras
Temps : humide
Eclairage : bon
Spectateurs : 16.834
Arbitre : M. Layec
But :
Sochaux : Frau (12)
Avertissements :
Metz : Thiaw (26), Djiba (62), Maoulida (90+4)
Sochaux : Frau (44), J. Mathieu (64)
Les équipes :
Metz : Butelle - Allegro, Marchal,
Morisot (cap), Borbiconi, Signorino (Frutos 81) - Maoulida, Walter (Jager 66),
Djiba, T. Moreno - Thiaw (Gueye 75)
Sochaux : Richert - Tall, Flachez,
Monsoreau, Paisley - Isabey (Raschke 72), Pedretti (cap), Lonfat (Boudarène
76), J. Mathieu - Santos (Pagis 81), Frau