Tout est à refaire pour le FC Metz. Après avoir été
chercher leur première victoire de la saison sur la pelouse de Bastia,
les Grenats se sont inclinés dans leur antre de St Symphorien.
Grégory Proment et ses coéquipiers n’auront pourtant pas
à rougir de cette défaite. Ils ont longtemps tenu la dragée
haute à des Parisiens plus opportunistes. Avec un peu plus de réalisme
et un brin de chance supplémentaire, Metz aurait pu faire basculer la
rencontre en sa faveur. Les leçons de cet échec devront être
assimilées rapidement pour aborder les deux périlleux déplacements
qui se profilent à l’horizon dans les meilleures conditions.
Un petit point en l’espace de deux rencontres, Paris est à la peine
en ce début de saison. De nombreux arguments ont été avancés
pour excuser ce démarrage difficile. Pour Vahid Halilhodzic, nouvel homme
fort de la maison parisienne, le temps n’est plus à la tergiversation.
Ses joueurs viennent en Lorraine pour faire le plein de points.
De bien belles intentions qui se traduisent par une entame de match à
l’envie. Heureusement pour Metz, Jean Fernandez avait tout prévu
en reconduisant une défense compacte qui avait fait ses preuves à
Bastia la semaine passée.
Solide sur sa ligne arrière, Metz n’était pas non plus venu
pour faire de la figuration devant.
Une interception de balle de Frutos, enchaînée d’une percée
dans la défense et d’une frappe du gauche était déviée
en corner par Alonzo (10e)
Avec un attaquant de la trempe de Pauleta à la pointe de l’attaque,
Paris peut porter le danger à tout moment. Le rapide Portugais se plaisait
à le rappeler sur un de ses premiers ballons. Morisot avait suivi pour
une intervention propre avant qu’il n’arme sa frappe (15e)
Pas de quoi déstabiliser les Messins qui repartaient aussitôt de
l’avant. Sylvain Marchal ouvrait pour Pape Thiaw au point de penalty.
La volée du Sénégalais filait au dessus de la transversale
(22e)
Pauleta encore à la recherche de ses marques, Fabrice Fiorèse
était là pour prendre le relais. Sa frappe croisée en pleine
course était captée par Agassa, solide sur ses appuis (27e) tandis
que Bah stoppait in-extremis sa percée dans la surface (40e)
La dernière occasion messine avant le retour aux vestiaires était
l’œuvre de Pape Thiaw qui croisait trop sa tête (40e)
Mécontent de la prestation de ses hommes, Vahid Halihodzic n’a
certainement pas mâché ses mots à la pause pour une mise
au point à la hauteur de se réputation. Un message visiblement
reçu cinq sur cinq puisque Paris présentait un visage plus fringant
dès l’entame de la seconde période. La première alerte
sérieuse était donnée par Pauleta qui déviait, dos
au but, un ballon de la tête. Le cuir heurtait le montant gauche pour
revenir dans les pieds d’Ogbeche. La tentative du jeune Nigérian
était bloquée sur sa ligne par Agassa (55e)
Les efforts du PSG allaient finir par payer. Parti côté droit,
Fiorèse servait Leroy, oublié au second poteau. Ce dernier avait
le temps d’ajuster Agassa, malgré les retour désespérés
de Leca et Allegro (0-1, 66e)
Metz allait entamer une course contre la montre pour revenir au score tandis
que la pluie, attendue depuis plusieurs jours en Lorraine, s’invitait
dans cette fin de partie. Jean Fernandez renforçait sa ligne d’attaque
en faisant rentrer le jeune Babacar Gueye. Tressor Moreno tentait sa chance
d’un tir croisé à l’entrée de la surface, dévié
du bout des doigts par Alonzo (85e) Le portier parisien était sauvé
par deux fois par ses poteaux sur des têtes successives de Bah (89e) et
Gueye (91e)
La chance avait choisi son camp et les Franciliens gagnaient leur pari en regagnant
la capitale les poches pleines.
FC Metz – Paris SG
Stade St Symphorien
25 060 spectateurs
Arbitre : Laurent Duhamel
But pour Paris : Leroy (66e)
Avertissements
A Metz : Bah, Proment
A Paris : Ogbeche, Pierre-Fanfan, M’Bami
FC Metz : Agassa – Allegro, Marchal, Morisot,
Borbiconi, Bah – Leca (puis Gueye, 67e), Proment (cap.), Frutos –
Moreno, Thiaw.
Paris SG : Alonzo – Mendy, Pierre-Fanfan,
Heinze, Cubilier (puis El Karkouri, 70e) – Déhu (cap.), M’Bami
– Fiorese, Leroy – Pauleta (puis Reinaldo, 87e), Ogbeche puis Touré,
81e).