qui s’étend bien au delà de l’Abbé Deschamps.
Les applaudissements ayant accompagné son nom lors de la présentation
des équipes en témoignent. Le buteur auxerrois est d’ailleurs
le premier à frapper au but, dans une position très excentrée
qui ne lui a jamais fait peur. Agassa ne fût pas plus effrayé que
« Djib » puisque la frappe de ce dernier fît plus de mal aux
supporters placés derrière le but qu’au portier togolais.
Après cette première escarmouche, les Messins tentaient de mettre
du rythme à cette partie, notamment en milieu de terrain ou leurs adversaires
pouvaient se regrouper jusqu’à 5 lorsque Lachuer, Kalou et Kapo
se pliaient aux tâches défensives laissant Cissé seul en
pointe. Les Grenats prenaient peu à peu l’ascendant et manquaient
l’ouverture du score à la 17° minute. Un bon débordement
de Djiba sur la droite donnait lieu à une tête rageuse de Moreno
que Cool repoussait. Le Colombien remettait dans la foulée pour Leca
qui manquait le cadre. Après cette très chaude occasion, la rencontre
tombait peu à peu dans l’approximation, les deux défenses
montrant pour ne rien arranger une solidité parfaite. Seule la technique
de Moreno d’un côté et de Kapo de l’autre semblait
pouvoir débloquer la situation. Ou un erreur individuelle… Kalou
pensait sans doute profiter d’une relance contrée de Marchal, jusqu’à
la irréprochable, mais sa frappe puissante passait au dessus.
Djiba, victime d’une béquille, restait aux vestiaires
tandis que Walter faisait son apparition poste pour poste dans l’entre
jeu. La seconde mi-temps démarrait comme la première, Boumsong
puis Marchal se mettaient en valeur par deux gestes défensifs de grande
classe. Malheureusement, celui du défenseur messin ne permettait pas
à son équipe d’éviter l’ouverture du score
en faveur des visiteurs. Un long centre de Kapo mal dégagé par
Leca profitait à Lachuer, qui plaçait une superbe volée
dans la lucarne opposée d’Agassa. Désorientés, les
Grenats allaient mettre quelques minutes à se remettre et se dire que
la rencontre n’était pas encore perdue. C’est
tout d’abord Babacar Gueye qui manquait l’égalisation de
la tête pour une des seules fois ou Boumsong lui avait laissé un
peu d’oxygène. Le jeune Sénégalais ne se démontait
pas et sur l’action suivante il remisait pour Moreno qui envoyait un missile
à droite des buts de Cool. Les Messins s’en remettaient alors à
la vitesse de Maoulida, qui aurait pu bénéficier d’un penalty
sur une sortie un poil tardive du gardien auxerrois. Pas malheureux, ce dernier
regardait ensuite tranquillement une tête de l’ancien rennais passer
au dessus de son but. Malgré les rentrées de Frutos et Jager,
la muraille bourguignonne restait infranchissable. A force de se découvrir,
les Messins s’exposaient aux contres et après avoir manqué
quelque peu d’inspiration sur deux occasions, Djibril Cissé faisait
parler sa vitesse sur une relance approximative de Franck Signorino avant d’ajuster
Agassa, livré à lui-même. Jager tentera bien de réduire
le score d’une frappe audacieuse et puissante, mais rien n’y fera.
Metz, malgré un match solide défensivement, est toujours handicapé par ses erreurs individuelles…
La feuille de match
Metz 0-2 Auxerre (0-0 à la mi-temps)
Temps : doux
Eclairage : bon
Spectateurs : 20.106
Arbitre : M. Fautrel
Buts :
Auxerre: Y. Lachuer (57), D. Cissé (90+2)
Avertissement :
Metz: Signorino (39)
Les équipes :
Metz : Agassa - Allegro, Marchal,
Borbiconi, Signorino - Djiba (Walter 46), Morisot (cap), Leca (Frutos 61) -
Maoulida, Gueye (Jager 72), T. Moreno
Auxerre : Cool - Radet, Mexès,
Boumsong, Jaurès - Violeau, Sirieix - Y. Lachuer (cap), Kalou (Mathis
78), Kapo (Akale 86) - D. Cissé