L’entraîneur artésien aura forcément
un petit pincement au cœur au moment de prendre la direction de Saint-Symphorien
samedi en fin d’après-midi. L’ancien homme fort du club à
la Croix de Lorraine devra faire attention à ne pas se tromper de vestiaires
en pénétrant dans l’enceinte messine. Depuis son départ,
Muller n’a retrouvé le terrain de ses débuts qu’à
une seule reprise, lors de la saison 2001-2002, puisque le FC Metz a ensuite
connu la Ligue 2. Le Lensois avait triomphé de son ancien adjoint par
la plus petite des marges. Un avantage acquis grâce à un but de
Diouf, lors d’une chaude soirée d’Août qui ne laissait
pas pour l’instant présager le pire, qui est finalement arrivé...
Cette rencontre ne fut certainement pas la plus mémorable des oppositions
entre les deux formations. Lens et Metz, voilà deux clubs qui se ressemblaient
avant que le destin ne les sépare un soir de mai 1998. Depuis, le club
Artésien a pris une autre dimension tandis que Metz a du essuyer les
affres d’une élimination prématurée de la Ligue des
Champions. Mais le contexte est mal choisi pour refaire l’histoire…
Les choses ont effectivement bien changé. Cette fois,
ce n’est ni pour le titre ni pour une place en Coupe d’Europe que
les deux équipes s’affrontent. Le RC Lens réalise une saison
en dents de scie non conforme au statut de grand club qu’il s’est
forgé en quelques années de folle réussite. Bien calés
dans le confort d’un ventre mou qu’offre à nouveau un championnat
à vingt clubs, les Artésiens ne peuvent pas se rabattre sur les
coupes nationales pour pimenter cette deuxième partie de saison. Inutile
de revenir sur la situation du FC Metz qui préfèrerait évidemment
pouvoir envisager une fin d’exercice aussi tranquille… La lutte
pour le maintien est, tout comme la montée, un marathon impitoyable où
il est interdit de s’arrêter en route. Jean Fernandez l’a
maintes fois indiqué, le salut se trouve dans la capacité de tous
à gérer une situation difficile tout au long de la saison. Cette
fois, pour préparer ce deuxième match à domicile d’affilée,
l’entraîneur messin doit se passer de trois de ses éléments
puisque Dié, Maoulida et Thiaw sont suspendus. Heureusement, un retour
de Dino Djiba est finalement envisageable, tout comme celui de Grégory
Proment. « Nous allons voir avec ces deux joueurs demain matin.
Greg peut beaucoup nous apporter car c’est quelqu’un qui maîtrise
la communication sur le terrain et qui sent bien le jeu. Il faudra aussi que
l’on s’adapte à l’équipe de Lens. Il est clair
que cette saison, nous ne pouvons pas nous permettre d’imposer notre dispositif
comme nous pouvions le faire l’an dernier en Ligue 2 la plupart du temps
face à des équipes au potentiel moins important. »
C’est donc un groupe de 18 joueurs que Fernandez a sélectionné
pour faire face aux solides gabarits nordistes. Il le réduira après
la séance matinale de mise en place. En espérant que les heureux
élus puissent renverser la vapeur.
Metz – Lens, 27ème journée de Ligue 1
Samedi 6 mars 2004, 20h, au Stade Saint-Symphorien
Arbitre : Monsieur Bonnin
Le groupe messin :
Butelle, Agassa – Allegro, Signorino, Morisot, Marchal, Borbiconi, Méniri,
Djiba, Noro, Frutos, Obraniak, Proment, Leca, Renouard, Jager, Rodriguez, Gueye
Le groupe lensois :
Itandje, Chabbert - Bak, Barul, Coulibaly, Faye, Lachor, Sikora, Song - Coridon,
Diop, Keita, Sarr - Eloi, Thomert, Utaka