Agassa, le dernier rempart

Kossi, quel est le moral des troupes après
la défaite face à Paris ?

Kossi Agassa : Nous sommes déçus d’avoir perdu ce match
car je pense sincèrement que nous ne le méritions pas. Le point
du nul aurait été déjà plus équitable au
vu de la physionomie de la rencontre.



Penses-tu que ce but aurait pu être évité
si le ballon n’avait pas été malencontreusement détourné
au dernier moment ?

K.A. : J’étais sur la trajectoire avant que le ballon ne soit détourné.
Samuel Allegro est malchanceux sur ce coup là en le faisant dévier
du bout de son pied.



Sur cette rencontre, tu es sorti à plusieurs
reprises assez loin de tes cages. Peut-on parler d’une prise de risques
calculée qui fait partie de ton tempérament ?

K.A. : Ce n’est pas que je sorte vraiment loin de mon but. Je m’adapte
à la position de la défense. Cela me permet d’anticiper
sur les ballons qui viennent derrière les défenseurs.



Tu as également multiplié les relances longues et puissantes au
pied…

K.A. : Sur ce match, c’était une consigne du coach de faire monter
au maximum mes défenseurs et de dégager loin devant.



Depuis que tu es arrivé à Metz,
sur quels points as-tu progressé ? Quels domaines dois-tu encore particulièrement
travailler ?

K.A. : J’ai fait beaucoup de progrès sur le plan physique et tactique.
En ce moment, je travaille beaucoup les dégagements. J’ai tendance
à en louper quelques uns en match par excès de précipitation.
En répétant le geste aux entraînements et avec l’expérience
acquise au fil des matches, je suis sûr que je vais m’améliorer
sur ce point.



Le poste de gardien reste particulier avec une
seule place à pourvoir pour trois candidats. Quelle est ta relation avec
tes confrères ? Peut-on parler de concurrence saine ou plutôt de
solidarité ?

K.A. : C’est le coach qui décide qui joue le week-end. Mais la
solidarité prédomine entre nous. Nous sommes très unis
et le courant passe vraiment bien. Lorsque l’un garde les buts, les deux
autres sont ses premiers supporters.



En tant que gardien, ressens-tu une réelle
différence de niveau entre la Ligue 1 et la Ligue 2 ?

K.A. : Il y a quand même une grande différence. En Ligue 2, le
physique et la combativité sont les deux éléments essentiels.
En Ligue 1, les joueurs sont plus techniques et souvent plus expérimentés.
Il faut être encore plus vigilant.



Contre Paris, l’étude du style de jeu d’un attaquant aussi
redouté que Pauleta fait-il parti du programme de préparation
d’un match ?

K.A. : Dans la semaine nous avions vu des vidéos de Paris pour étudier
son placement sur le terrain. Cela nous a aidé à un peu mieux
anticiper ses gestes.



Samedi Metz affrontera le leader lillois. Dans
quel état d’esprit allez-vous aborder la rencontre ?

K.A. : On ne peut pas affirmer que nous gagnerons à Lille. Cette équipe
a gagné ses trois premières rencontres. Mais nous y allons quand
même pour faire un résultat. Nous ne resterons pas derrière
pour les regarder jouer. Un match nul sera le minimum.



Etant donné que le Togo ne participera pas à la CAN, l’équipe
nationale reste-t-elle une priorité ?

K.A. : Je suis encore le gardien de la sélection nationale. Si mon pays
a besoin de moi, je répondrai présent.



Un mot pour terminer sur le départ de votre
ami Manu Adebayor…

K.A. : Nous étions tout le temps ensemble donc son départ m’a
fait une sensation bizarre. Mais c’est le football qui veut ça
et il faut accepter ce genre de séparation.