Patrick Lécrivain (CO Châlons) : ''La force du collectif''

Que représente pour vous la venue du FC Metz ... même
si le match a lieu à Reims ?

Patrick Lécrivain : "C'est un plaisir et un immense honneur en même temps qu'une
rencontre fort intéressante à jouer pour le groupe. Tout le monde sait ici à quel
point le FC Metz a laissé sa trace dans le football français. En plus, nous avons
des affinités certaines et de bonnes relations notamment avec Francis De Taddeo.
Plusieurs jeunes joueurs de chez nous opèrent dans les équipes de jeunes de Metz.
Pour l'anecdote j'ajouterai encore que le cousin d'Alexandre Frutos est gardien
chez nous, mais actuellement blessé.

Enfin, en ce qui me concerne, j'ai été éducateur au Stade de Reims durant une
douzaine d'années et j'ai eu sous ma coupe un certain Robert Pires ! C'est dire
que nous serons en pays de connaissance. Pour autant le match arrive peut-être
un peu tôt car j'aurais aimé franchir un tour supplémentaire avant d'affronter
un club professionnel."



Pourquoi le choix de Reims ?

P.L. : "Cela mérite effectivement certaines explications. Une des raisons a trait
à la tempête de décembre 1999 qui a provoqué, à Châlons comme ailleurs, pas mal
de dégâts y compris au stade. La commission de sécurité a jugé que la toiture
présentait certains risques et, par excès de zèle sans doute, l'a fait démonter.
Moyennant quoi toute la tribune est désormais inutilisable, l'eau a pénétré partout
et la municipalité n'a pas encore fait le nécessaire. Le terrain par contre est
bien aux normes mais on ne pouvait accueillir que 1 500 personnes debout. En plus
on ne pouvait pas, au nom de la sécurité, installer une barrière entre les supporters
des deux clubs. Le président de la Ligue Champagne-Ardennes a alors décidé de
fixer la rencontre à Reims. C'est à 40 km de chez nous et cela pose problème forcément
à certains de nos spectateurs. Si nous comptabilisons 2 000 entrées, je serai
content."



Avec tous les efforts déployés ?

P.L. : "Il est certain qu'une telle rencontre nécessite une véritable mobilisation
générale...et un gros investissement puisque, avant même le coup d'envoi, nous
devons déjà débourser 7 500 € (dont près de 3 000 pour la location du stade).
En clair quand nous aurons vu passer 800 personnes aux guichets, nous partirons
de zéro ! Un tel match est donc magnifique en terme de sport mais catastrophique
pour le reste !"



Pour autant on suppose que vous allez vendre chèrement
votre peau. On se trompe ?

P.L. : "Pas du tout. Nous sommes venus voir les Messins à l'œuvre contre Châteauroux
et notre entraîneur, Alain Lorenzetti, a bien détaillé le jeu. Il a été l'adjoint
d'Alain Perrin pendant quelques années à Troyes avant d'entraîner La Chapelle
Saint-Luc puis de venir chez nous. Il dispose d'un groupe sans individualités
marquantes mais dont la force essentielle est le collectif. Nous sommes actuellement
classés en cinquième position dans notre groupe de CFA 2 et je peux vous dire
que nous ferons tout notre possible pour compliquer la vie des Messins. "



Qui aime bien châtie bien sans doute…