Cette fois, c’est bien un tournant

Champion de National en 2000, l'AS Beauvais-Oise craignait un peu le nouvel exercice
après le départ de Jacky Bonnevay dont la personnalité avait marqué les esprits
avec en dernier lieu une bonne saison, marquée d'une septième place et de quelques
bons coups. Comme Patrick Rémy, tour à tour responsable du centre de formation
beauvaisien puis entraîneur des pros, le nouveau coach de Troyes a laissé de bons
souvenirs en Picardie mais son départ a entraîné une refonte profonde de l'effectif
confié cette saison à l'ancien Martégal, Baptiste Gentili.

Mais il faut croire que les bases du club sont bonnes puisque le premier quart
de la saison a été plutôt bien négocié avec notamment quatre victoires et deux
résultats nuls pour une bonne dixième place avant de pénétrer sur la pelouse messine.
Beauvais ne se prend pas pour ce qu'il n'est pas mais, de l'aveu même de son nouveau
boss, a du plaisir à jouer et à bouleverser les pronostics dès que l'occasion
se présente.

A Metz, Gentili ne dérogera pas à sa ligne de conduite malgré l'absence de Pardeilhan,
suspendu et il cherchera à compliquer autant que faire se peut les plans de son
ami Jean Fernandez. C'est de bonne guerre et cela laisse à penser que les Messins
éprouveront bien des difficultés, une fois encore. Tout au long de la semaine
pourtant, les mises au point se sont succédées du président à l'entraîneur en
passant par Mario Espartero. Tous ont cherché à provoquer cet électrochoc dont
le groupe a manifestement besoin après avoir par trop cafouillé son jeu lors des
dernières semaines. Classé par tous les observateurs parmi les ténors de la compétition
avant les trois coups, le FC Metz ne fait aujourd'hui plus peur à personne. Il
importe donc de retrouver des vertus indispensables d'agressivité et de combativité,
faute de quoi d'autres désillusions pourraient encore intervenir.

Pourtant la tâche de l'ancien patron technique du FC Sochaux n'est pas aisée,
rendue plus ardue encore par les pépins en cascade qui frappent l'effectif. Après
Songo'o, Agassa est à son tour sur le flanc tout comme Borbiconi et Adebayor,
revenus de Clermont meurtris tout autant dans leur chair que dans leurs têtes
!



Proment, le retour



Du coup, l'équipe messine est sensiblement modifiée par rapport à ses dernières
sorties. Greg Proment, genou remis en état, effectue sa rentrée peut-être plus
tôt que prévu dans une ligne intermédiaire à quatre composantes avec l'apport
de Franck Signorino sur le flanc gauche. En défense, Schuman Bah, suspension purgée,
épaulera Geoffray Toyes et Sylvain Marchal pour assurer la meilleure protection
devant Ludo Butelle qui réapparaît dans les buts messins, une sorte de malédiction
frappant manifestement le poste de gardien ! On saluera aussi la présence sur
le banc de Greg Leca qui n'était plus apparu depuis sa grave blessure au genou
en mars dernier à Lens.

Devant enfin, le forfait de Manu Adebayor est confirmé ce qui n'empêche pas J.
Fernandez d'opter pour un trio de joueurs (Bastien, Jager et Frutos) chargés de
porter le danger dans la surface picarde. Car il s'agit de l'emporter à tout prix
dans cette rencontre, authentique tournant de la saison.





Les équipes



FC Metz : Butelle- Marchal, Toyes, Bah- Proment, Espartero, Morisot, Signorino-
Bastien, Jager, Frutos.

Remplaçants : Liebus (g), Beria, Leca, Hassli, Skachenko.



AS Beauvais : Grange- Lahaye, Léoni, Mareval- Odet, De Freitas, Ekobo, Collinet,
Zèbre- Girard, Bouden.

Remplaçants : Masse (g), Cordonnier, Oroque, Savidan, Feidunho.