Aimen Demai sans état d’âme

Peux-tu revenir sur le déplacement à
Martigues. Que s’est-il passé samedi ? Un problème de motivation
? Un manque d’automatismes ? Un adversaire plus fort sur cette rencontre
?

Aimen Demai «Nous n’avons pas fait un si mauvais match que cela.
Je pense que nous sommes passés à côté d’une
belle opportunité pour nous qualifier car Martigues était à
notre portée. Nous avons fait trop d’erreurs individuelles sur
le plan défensif qui ont été payées au prix fort.
Ensuite, après deux buts aussi vite encaissés, c’était
difficile de revenir. Martigues était solide en défense et nous
avons eu du mal à les bouger.

Je ne pense pas que ce soit le manque d’automatismes qui nous a coûté
notre qualification. Les joueurs qui sont revenus dans le groupe avaient pour
la plupart été titulaires en début de saison. Xavier (Becas,
ndlr) et Mamadou (Niang, ndlr) s’entraînent avec nous depuis deux
semaines et certains automatismes se sont déjà créés.

Il ne faut pas se chercher d’excuses, c’est l’équipe
qui a pêché. Maintenant il faut rapidement mettre de côté
cette élimination et se reconcentrer sur le championnat pour retrouver
le chemin de la victoire.»



Es-tu satisfait de ta prestation personnelle ?

A.D : «J’ai joué sur le côté droit ce qui ne
m’était plus arrivé depuis longtemps. Je sors de deux mois
de suspension et j’ai eu quelques difficultés en début de
match à retrouver mes repères. Ma prestation n’a été
ni bonne ni mauvaise. J’ai été à l’image de
l’équipe : un match sérieux, mais sans excès de folie.
Et c’est ce qui nous a certainement manqué à Martigues.»




Pour ce déplacement à Martigues,
Jean Fernandez avait décidé de te redonner ta chance, pour récompenser
notamment ton gros travail aux entraînements. A quoi attribues-tu cette
difficulté à traduire en match les qualités que tu affiches
toute la semaine aux entraînements ?

A.D. : «En début de saison j’ai eu des difficultés
pour m’imposer. C’est un concours de circonstances et je n’étais
pas bien à ce moment là. Depuis je n’ai pas cessé
de travailler dur aux entraînements. Même lors des derniers mois
où j’étais suspendu, j’ai mis les bouchés doubles.»




L’effectif a tourné pour le dernier
match de Coupe, démonstration que tous les joueurs sont concernés
par les mêmes objectifs et que personne n’est à l’écart.
La motivation aux entraînements est-elle réellement la même
pour un titulaire ou un remplaçant ?

A.D. : «La préparation est la même. Tous les joueurs veulent
jouer le week-end alors tout le monde se donne à fond pour prouver à
l’entraîneur que l’on a sa place. Il n’y a pas d’états
d’âme à avoir, que l’on joue ou que l’on ne joue
pas, l’essentiel est que l’équipe gagne. En ce moment la
tendance est plutôt positive alors tout le monde est content.»



Tu as évolué à plusieurs
reprises avec le CFA ces derniers mois. Comment expliques-tu les difficultés
rencontrées cette saison alors que les dernières années
avaient été plutôt positives ?

A.D. : «Beaucoup de jeunes ont intégré le groupe professionnel
depuis le début de la saison, ce qui a eu tendance à créer
un vide à l’étage inférieur. D’autres jeunes
ont pris notre place et ils n’avaient peut-être pas l’habitude
d’assumer ce genre de responsabilités. Il faut leur laisser le
temps de s’adapter au niveau. Ce n’est pas évident de passer
de moins de 16 ans ou de moins de 18 ans à une catégorie senior.
Le CFA est une compétition d’adultes et le contexte est différent
de ce qu’ils connaissent. Mais je pense que la victoire face à
Gaillard ce week-end (6-1, ndlr) pourrait être le déclencheur d’une
bonne série.»