Si les joueurs du FC Metz, une fois le championnat terminé et la montée en poche, sont partis prendre des vacances bien méritées, de leur côté, les membres du staff ont retardé d’une semaine leur départ. Parmi eux, Patrick Barth reconnaît que « l’euphorie est déjà passée, nous préparons la saison prochaine ». A peine le stress de la compétition évacué que déjà le prochain exercice se profile à l’horizon. « C’est vrai que nous aurions préféré assurer notre accession dès le match d’Amiens et pouvoir bénéficier ainsi d’une dernière semaine de détente, sans stress. Là, après la réception à la mairie, tout le monde s’est dispersé », empêchant l’ensemble de l’équipe de savourer, tous ensemble, ce succès, résultat d’une année de travail sérieux.
Car si l’objectif a été atteint, cette victoire est avant tout la victoire d’un groupe soudé durant toute l’année, dirigé par une main de maître. « Si c’est l’ensemble du groupe qui y a participé, nous devons notre succès avant tout à Jean Fernandez, qui est l’homme qui nous fallait ». Patrick a découvert « un entraîneur passionné, compétent, rempli d’humilité » et a eu beaucoup de plaisir à travailler avec lui. « A travers son travail, j’ai trouvé des valeurs qui sont les miennes au niveau de la gestion d’un groupe et des entraînements ». Patrick Barth gardera donc de cette saison un très bon souvenir d’autant que les gardiens qui ont bien figuré durant toute la saison ont largement participé à la montée, ce qui était l’objectif personnel du coach des gardiens. « Nous avons eu la chance de disposer de deux gardiens de qualité qui ont su tenir leur place quand le collègue était moins bien. Ma philosophie est d’avoir pour l’équipe deux gardiens qui jouent sans crainte, ce qui n’était pas forcément le cas par le passé. Derrière Létizi ou Mondragon, les doublures n’étaient pas toujours prêtes pour assurer l’intérim ».
Mais lorsque l’on possède deux gardiens de qualité, comme Butelle et Agassa, se pose parfois des problèmes de concurrence. Il faut donc gérer la situation intelligemment, ce qu’a fait Patrick en s’efforçant de fixer tout de suite les règles du jeu : « J’ai tout fait pour que le titulaire le reste, et qu’en même temps le remplaçant soit près à prendre la place de numéro un. C’est une concurrence saine que j’essaie de mettre en place, où chacun a sa chance ». A la reprise des entraînements, il n’y aura donc pas de titulaire indiscutable au départ, le choix se fera le moment venu entre les trois gardiens (Agassa, Butelle, Liébus). Car cette reprise se fera sans doute sans Jacques Songo’o, un homme que Patrick « respecte et admire beaucoup ». « Jacques a su gérer sa fin de carrière. J’ai été honoré de travailler avec lui pendant un an et demi. C’était parfois difficile de lui dire qu’il ne ferait pas partie du groupe ».
L’avenir de Patrick Barth ? D’ores et déjà membre du staff pour les deux années à venir, il se concentrera la saison prochaine davantage sur les gardiens « pro » mais aussi sur les catégories juste « en-dessous » (les 18 ans notamment). « Je m’occuperais essentiellement de six ou sept gardiens, laissant ceux du centre de formation sous la responsabilité de quelqu’un d’autre ». Et cela, à l’image du souci de perfection qui règne au sein du staff. Un encadrement qui a su se serrer les coudes pour faire face à l’adversité. Il tient à associer tout le monde à la montée, même ceux qui n’ont, malheureusement, pas pu terminer l’aventure. Il rend ainsi un hommage particulier à René Lobello « qui m’a permis de m’intégrer totalement. Il formait un duo de sept ans avec Jean et il a tout fait pour me faciliter la tâche. Son départ a été, selon moi, le point noir de notre saison. Même si, en contre-partie, cela nous a permis de découvrir David Carré qui a fait ce qu’on attendait de lui. Il est encore très jeune mais au contact de Jeannot, il va énormément progresser. Le staff sera l’année prochaine encore plus performant ». C’est tout ce qu’on lui souhaite…