Metz croit en des jours meilleurs

A l'issue de la rencontre, Albert Cartier réagissait à chaud sur la défaite des siens à Saint-Symphorien, événement qu'il n'avait vécu qu'une fois depuis sa prise de fonction en janvier 2001, contre le FC Nantes, au mois d'avril :


"Je félicite mes joueurs pour s'être battus jusqu'au bout ce soir. Par contre je suis également déçu pour ce qu'ils n'ont pas pu réaliser. Il faut savoir rebondir derrière un match comme celui-là".




Nullement paralysés par l'enjeu (la venue du leader et le retour de leur ancien coach), les joueurs
messins, n'ont, il est vrai, pas grand chose à se reprocher sur cette rencontre, accomplissant un match "plein" à défaut de réussite ou d'application dans le dernier geste.



Première défaite de la saison à domicile et grosse désillusion dans le camp messin. Forcément déçu, mais loin d'être abattu, le coach grenat ressentait sans doute la même frustration que les quelques 23 000 fidèles venus soutenir leurs favoris. Si Metz n'a pas été transcendant, l'équipe a sans doute livré son meilleur match de la saison samedi soir, le plus équilibré sur les deux mi-temps en tout cas, et ceci sans "passage à vide".



Metz a montré qu'elle avait les moyens de dicter sa loi au leader lensois (sauf sur les 20 dernières minutes, hachées il est vrai par une pluie de cartons pour les nordistes, comme quoi cela ne sert à rien de tutoyer l'arbitre !), mais a pêché dans le dernier geste, la dernière passe. Mais cela devient une litanie, au coup de sifflet final, encore et toujours une victoire lensoise. Joël Muller, avouait même à l'issue de la rencontre que la
"défaite était sévère" pour les grenats.



Le leader ? Les Artésiens n'ont pas été franchement transcendants, mais l'expérience et le réalisme ont fait le reste, et voilà Metz en difficulté après ce premier revers à domicile de la saison. Le bilan comptable est impitoyable, trois points en quatre rencontres.



Faut-il cependant hurler au loup ? le spectre d'une nouvelle saison difficile, avec son cortège d'angoisse et d'interrogations se profile déjà dans l'esprit de certains supporters.



L'ambition affichée au début de la saison par le staff technique (la première moitié de tableau) ou par certains joueurs (le premier tiers du classement) serait-elle déjà à revoir à la baisse ?

Que nenni pour Albert Cartier : "Si les joueurs continuent avec cette volonté d'aller vers l'avant, je crois que l'on aura rapidement des satisfactions avec cette équipe car elle a du potentiel. Nous avions commencé aussi difficilement au mois de janvier dernier pour ensuite avoir ensuite des jours meilleurs".

Un avis partagé par Geoffray Toyes : "l'envie était là, nous étions présents physiquement, nous n'avons pas été récompensés, mais le travail finira par payer, il faut continuer à jouer de l'avant."



Un zeste de malchance, un peu de maladresse, voire parfois énormément de réussite pour l'équipe adverse comme samedi soir, et voilà les grenats qui font du surplace. Cette équipe jeune (la moyenne d'âge était de 25 ans contre Lens) a du répondant, croit en son devenir, et l'annonce.

Ainsi Stéphane Morisot, par ailleurs auteur d'une remarquable prestation samedi soir affirme :
"nous n'en sommes qu'à quatre matches. Ce n'est pas le moment de nous faire douter, nous irons à Sedan rattraper les trois points perdus".



Le rendez-vous est donc pris samedi prochain, puis quinze jours plus tard contre Bastia. L'occasion pour les messins de se refaire une santé et d'engranger quelques points pour passer une fin d'été sous des cieux plus cléments.