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Auxerre joue la carte jeune

Une petite année aura suffi à faire craquer Guy Roux et à le faire revenir aux commandes de son club de coeur, pour le plus grand plaisir des supporters du stade de l’Abbé Deschamps. Troisième du présent championnat avec une seule défaite au compteur, l’AJ Auxerre réussit un début de saison remarquable. Portrait d’une équipe authentique.
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L'A.J. Auxerre sans Guy Roux c'est un peu comme une ratatouille que vous cuisineriez
avec des légumes en conserve. Même si le plat reste présentable, il perdrait toute
la saveur qui en fait un plat si particulier.

La dernière saison des Icaunais avec Daniel Rolland à leur tête aura été un modèle
d'ennui. Difficile de remettre en cause le travail de l'entraîneur qui aura eu
le mérite d'intégrer dans l'effectif professionnel de nombreux jeunes du centre
de formation. Un travail qui porte d'ailleurs ses fruit cette saison avec l'explosion
de joueurs comme Philippe Mexès ou Djibril Cissé.

Mais une saison sans " Monsieur Guy ", cela n'a décidément pas la même saveur.
On avait fini par s'habituer à ses coups de gueules démesurés et à son jeu devant
les caméras. Car assurément Guy Roux se plaît à entretenir cet image d'avare qui
se montre impitoyable sur la discipline inculquée à ses joueurs. C'est donc avec
le plus grand plaisir que l'on a vu le coach auxerrois renvoyer son buteur Djibril
Cissé aux vestiaires sous prétexte que ce dernier répondait aux journalistes torse
nu après la victoire face à l'OM.



Le retour sur le devant de la scène du " papa " de l'équipe bourguignonne aura
eu un effet d'électrochoc. Après une saison bien terne, où les coéquipiers de
Fabien Cool avaient flirtés avec la rétrogadation en D2, l'AJ Auxerre revient
au premier plan pour le plus grand bonheur des médias et des opposants au foot
business.



"A Auxerre, on n'a pas de sous" dirait la marionnette de Guy Roux aux Guignol
de l'Infos. Une réplique qui se vérifie, puisque avec 120 MF de budget, le club
de Jean-Claude Hamel est un des plus "pauvres" de l'élite. Une modestie
financière qui s'est vérifiée sur le plan des transferts avec un nombre très restreint
d'arrivées (on relèvera cependant celle de Lassina Diabaté en provenance de Bordeaux
et le retour de Yann Lachuer) pour compenser les départs de joueurs confirmés
comme Guivarc'h, Saïb, Deblock et Jeunechamp.

L'AJA joue la carte de la formation et cela marche. Mexès, Jaurès, Jay, Radet,
Agboh, Kapo, Cissé : autant de joueurs en devenir qui sont de pur produits de
l'école auxerroise. Il en résulte une équipe jeune et dynamique, qui même si elle
pâtit parfois de son manque d'expérience, se montre sans complexe face aux ténors
du championnat.



Cette saison, après un départ sur les chapeaux de roue, la formation de l'Yonne
avait baissé le pied pour une série de quatre rencontre sans victoires. Un relâchement
que l'on pourra partiellement imputer aux blessures à répétition auxquelles a
dû faire face l'entraîneur auxerrois.

Vendredi dernier face à l'Olympique de Marseille, les spectateurs du stade de
l'Abbé Deschamps ont retrouvé une équipe conquérante, insolente de réussite avec
deux buts (magnifiques) inscrits lors de la première période. Le jeune rideau
défensif conduit par Philippe Mexès a ensuite parfaitement contrôlé les rares
velléités de l'attaque phocéenne.



Une année de recul auront suffi à Guy Roux pour abandonner son système de jeu
en 4-3-3 pour un beaucoup plus classique 4-4-2. La défense a délaissé le " marquage
à la culotte " pour un marquage de zone lui aussi symbole de modernité.

Pour protéger les buts de Fabien Cool, on retrouve le plus souvent une défense
composée de Mexès, Faye, Jaurès et Radet. Au milieu on devrait revoir le capitaine
Lachuer, Tainio (qui a purgé sa suspension), Kapo, Faye ou Diabaté. Sauf surprise
Khalilou Fadiga devrait se joindre à Djibril Cissé pour tenter de percer le rideau
grenat.



Côté messin , la suspension de Gunter Van Handenhoven devrait profiter à Stéphane
Morisot, auteur de prestations de tenue avec l'équipe de CFA. Pascal Pierre, victime
d'un début de pubalgie, sera forfait. On devrait ainsi retrouver une défense avec
Phillipe Gaillot à gauche, Patrick Moreau et Sylvain Marchal dans l'axe et Geoffray
Toyes dans le couloir droit.

A l'heure actuelle, le mystère demeure quant à la participation de Frédéric Meyrieu
à la rencontre. Touché à l'épaule contre Bordeaux, le meneur de jeu des Grenats
a déjà repris un entraînement allégé.

Albert Cartier pourrait également aligner une attaque new look avec la possible
titularisation d'Eric Hassli, très en forme ces dernières semaines, ou de Tressor
Moreno.

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